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La première abatteuse Valmet 931 utilisée en Amérique du Nord

Sur roues au lieu de chenilles, une nouvelle façon de travailler pour Tremblay & Munger.

14 mars, 2013  par Cet article est tiré en partie de la revue Solutions publiée par Équipement SMS


L’entrepreneur Tremblay & Munger emploie l’abatteuse Valmet 931 (page de gauche) de même qu’un transporteur Valmet sur les parterres accidentés à proximité de Manic 5. Ci-dessus, de gauche à droite : Daniel Lahaie, de Komatsu Forest, Alain Tremblay et Marc Lemieux, d’Équipement SMS.

Fondée en 1987, Tremblay & Munger, établie à St-Honoré de Chicoutimi effectue actuellement des travaux de récolte au Camp St-Pierre, à proximité de Manic 5 pour Abitibi-Bowater avec qui elle collabore depuis 2002. L’entreprise coupe, ébranche, et tronçonne en 16 pi et plus les billes d’épinette et en 13 pi les billes de sapin qu’elle transporte ensuite en bordure de chemin d’où elles seront acheminées vers à la Scierie des Outardes à Baie-Comeau.

Alain Tremblay, qui est maintenant l’unique propriétaire de l’entreprise, a fait l’acquisition en juin 2010 d’une toute nouvelle abatteuse Valmet 931, la première en activité en Amérique du Nord (page couverture). Équipée d’une tête Valmet 360.2 et une flèche d’une portée de 10 mètres, elle vient porter main forte à deux autres abatteuses, des Prentice 630 FB munies de têtes Waratah 762. Toutefois, l’entrepreneur prévoit bientôt retirer l’une des Prentice et, sur celle qui restera en opération, il fixera une tête Valmet, modèle 370. Au total, sept employés s’activent jour et nuit pour une production en continu.

L’entrepreneur traitait un volume annuel qui était de 90 000 m3 mais, depuis le début de l’année 2010, il travaille dans un chablis; dans ces conditions, la production oscille entre 60  000 et 70 000 m3. « Dans ce chablis datant de 2003 ou 2004, qualifié de 40 à 50 %, dit-il, on ramasse seulement ce qui est encore debout, mais les grosses souches ralentissent le travail. »

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Alain Tremblay travaille avec des multi depuis 1995. Il en a donc l’habitude. Mais là où est le grand changement, c’est qu’avec sa nouvelle Valmet 931, il opère maintenant une machine sur roues et cela, sur les terrains accidentés de la Côte-Nord avec, en prime dans les chablis, les tiges couchées au sol. « Avec une machine sur roues, ça brasse moins, affirme-t-il, mais il faut s’ajuster. Avec les roues, on monte moins à pic qu’avec les machines sur chenilles. Dans la neige aussi, ça réagit autrement qu’avec des chenilles qui mordent jusqu’au fond. On doit donc ajuster notre façon de travailler. C’est comme une nouvelle école. C’est moins fort, mais c’est plus rapide. Pour la coupe, on change aussi notre façon : au lieu de partir de la souche, maintenant on prend l’habitude de partir d’en haut. »

« Pour le type de bois que nous traitons ici, la 931 est parfaite. Nous croyons qu’elle se révélera beaucoup plus efficace et ren-table. Nous avons examiné la capacité de son moteur, la taille de la plate-forme tournante, la vitesse de déplacement et la rotation, affirmait Alain Tremblay peu après son achat. » À la mi-janvier, alors que la nouvelle abatteuse enregistrait environ 1900 heures de travail, son propriétaire qui disait maîtriser de mieux en mieux cette nouvelle façon de travailler, affichait toujours sa satisfaction. Tout particulièrement au niveau de l’économie en carburant. « Avec la Prentice, même en optimisant, on consomme 30 litres de carburant à l’heure; avec la nouvelle Valmet, on consomme 18 litres/h quand le parterre est facile et 20 litres/h quand le chablis est mauvais, ajoute-t-il. »

L’entrepreneur connaissait déjà certains produits Valmet. « Notre expérience nous a assurément influencés dans notre décision d’achat, rapporte M. Tremblay. Nous avons un transporteur Valmet 890.3 qui aura bientôt 5 ans comptant plus de 12 600 heures d’utilisation, il fonctionne comme un neuf. Et nous avons eu aussi un Valmet 860. Chaque nouvelle génération Valmet est plus évoluée que la précédente, tout en étant très productive et très économe en carburant, et requiert un minimum d’entretien. Le choix d’un bon concessionnaire d’équipement est aussi important que le choix de l’équipement en soi. Nous achetons nos machines chez Équipement SMS à Baie-Comeau car, année après année, nous avons toujours pu compter sur le soutien technique de cette équipe, explique M. Tremblay. »

Maurice Munger s’occupe de l’entretien des cinq machines qui, outre les trois abatteuses et le transporteur Valmet, comprend aussi un transporteur Timbco TF820. Il se dit impressionné de la facilité d’accès et d’entretien que lui offre la nouvelle machine. « Nous pouvons faire l’entretien habituel en moins d’une heure. Les points de graissage sont accessibles rien qu’en se tenant debout à côté! », dira Maurice Munger, l’ancien associé qui vient tout juste de prendre sa retraite. Pour le remplacer, Alain Tremblay compte sur son fils Francis qui a reçu la formation nécessaire pour travailler en forêt.

L’opérateur d’expérience René Simard parle avec enthousiasme de la nouvelle 931 : « Comparé à ce que j’utilisais avant, c’est presque davantage une partie de plaisir que du travail. La cabine pivotante me fait penser à un salon et je sens à peine le sol sous la machine. »

Autre nouveauté à amadouer : le système de contrôle MaxiXplorer qui équipe la Valmet, un outil pour optimiser le rendement et la communication de l’information. Cet ordinateur de bord, selon M. Tremblay, « c’est compliqué mais ça fonctionne bien ». L’équipe a appris là aussi à s’adapter et fait preuve d’une meilleure maîtrise. « Par exemple, si un problème survenait à cause d’un capteur, on contournait le circuit et on pouvait continue à travailler jusqu’à ce que le technicien arrive. »

Cet article est tiré en partie de la revue Solutions, publiée par Équipement SMS.   


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