Robin Saint-Pierre a déjà recruté deux mécaniciens et un soudeur sénégalais pour le garage d’Excavation Gaétan Girard, mais ses besoins de main-d’œuvre en forêt sont encore plus grands pour réaliser les projets d’expansion qu’il a en tête.
«On recrute déjà les jeunes qui sortent de la formation professionnelle, mais il n’y en a pas assez», soutient l’homme qui est à la recherche d’une dizaine d’opérateurs de voirie forestière.
Pour y arriver, l’entrepreneur a décidé de miser sur le recrutement à l’international. Mais au lieu de recruter à distance, il voulait se rendre sur place pour évaluer les candidats.
«Je voulais aller voir là-bas par moi-même pour rencontrer les candidats, mais aussi pour mieux comprendre la culture», note Robin Saint-Pierre, précisant qu’il est dans les premiers entrepreneurs forestiers à recruter des opérateurs à l’international.
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Accueilli comme une rock star
Dans le cadre de la mission de recrutement, 30 travailleurs avaient été présélectionnés pour venir passer une entrevue et pour faire une démonstration de leurs habilités sur un tracteur, une pelle et une niveleuse, dans une carrière louée pour l’occasion.
«À 9 h 30 le matin, il y avait 250 personnes », raconte l’entrepreneur, précisant que le mot s’était passé au village et dans les environs. «En sortant du véhicule, on dirait qu’ils m’acclamaient comme Elvis Presley», ajoute-t-il à la blague.
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«On en a gardé 60 dans un premier temps, puis on les a repassés en entrevue une deuxième fois pour en choisir 10», explique-t-il, satisfait d’avoir trouvé d’excellents travailleurs, tout en déplorant l’aspect un peu sauvage du processus compte tenu de l’achalandage monstre.
Étant donné que son entreprise travaille en forêt, Robin Saint-Pierre préparera une formation de mise à niveau pour ses nouveaux travailleurs qu’il compte accueillir à compter de l’été 2025, selon les contrats qu’il réussira à obtenir.
Ce séjour au Sénégal a permis à l’entrepreneur de mieux comprendre la culture de ses employés sénégalais actuels et futurs. «Même s’ils travaillent 70 heures par semaine, ils vont offrir le même rendement et travailler à la même vitesse », dit-il, estimant que la chaleur a un rôle à jouer dans ce rythme de vie.
La richesse culturelle et de l’importance de la famille ont aussi marqué Robin Saint-Pierre, réalisant les sacrifices énormes qui sont faits par ces travailleurs.
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En plus de la mission de recrutement, Robin Saint-Pierre en a profité pour faire un peu de tourisme avec sa conjointe.
«C’est mon plus beau voyage à vie», dit-il, avec des étoiles dans les yeux en parlant du safari où il a vu tous les animaux de la savane, sauf les éléphants.
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Entamer le processus d’immigration
Le processus d’immigration a été rapidement entamé, car les candidats ont pu remplir les documents sur-le-champ, avec l’aide de l’avocat Francis Boucher, qui offre le service d’accompagnement juridique en immigration avec son cabinet Boucher et associés.
Contrairement à des firmes de recrutement international qui recrutent des employés pour des entreprises, Francis Boucher travaille plutôt pour les employés internationaux qui souhaitent immigrer au Québec.
«On a de plus en plus de clientèle immigrante qui demande nos services pour plein de raisons, notamment pour faire aider des membres de leur famille à immigrer ici», explique-t-il. C’est pourquoi son bureau d’avocat Boucher et Associés a graduellement développé des services d’accompagnement à l’immigration.
Généralement, les entrevues se font en ligne pour créer des liens entre des candidats potentiels et les entreprises, mais comme Robin Saint-Pierre voulait aller sur le terrain pour voir les capacités de ses futurs employés, la mission de recrutement s’est déroulée au Sénégal. «C’est un projet particulier pour répondre à ses besoins», explique Francis Boucher.
En plus de recruter 10 employés pour Excavation Gaétan Girard, la mission a permis de dénicher une banque d’excellents candidats d’opérateurs de voirie si jamais des entreprises québécoises recherchent de tels talents.
«Selon la situation des candidats, on peut les aider à cheminer à travers différents parcours pour trouver ce qui convient le mieux», dit-il, évoquant par exemple un permis de travail fermé, un visa étudiant ou les programmes de résidence permanente.
Le cabinet d’avocat compte d’ailleurs lancer une plateforme de présentation de candidats à l’automne 2024.
