«Avec le rachat du Groupe Papier Excellence, on avait émis des inquiétudes, soutient le préfet de la MRC du Domaine-du-Roy, Yanick Baillargeon. La rencontre d’aujourd’hui a permis de clarifier les intentions de PFR».
Deux à trois fois par année, les dirigeants de Produits forestiers Résolu rencontrent les élus dans les milieux dans lesquels ils sont implantés. Mercredi, Hughes Simon, président des produits du bois, pour le Groupe Papier Excellence, des membres de la direction des opérations forestières et des scieries, ainsi que Louis Bouchard, le vice-président aux affaires publiques pour PFR, sont donc venus rencontrer une dizaine d’élus du Lac-Saint-Jean à l’Hôtel du Jardin, à Saint-Félicien.
Selon Louis Bouchard, la prise de possession par le Groupe papier Excellence est le changement dans la continuité.
«Il n’y a pas de changement dans les opérations et la transition se fait en douceur»
— Louis Bouchard, PFR
Et c’est le climat d’affaires qui dictera l’avenir.
«Nous voulions passer le message aux élus que la disponibilité et le coût de la fibre affectent l’ensemble de la filière», soutient Louis Bouchard, notant que le coût de la fibre a explosé et que l’accès à la matière première est limité.
PFR compte participer activement aux Tables de réflexion sur l’avenir de la forêt qui seront lancées au cours des prochains mois. «On fonde beaucoup d’espoir sur cet exercice», ajoute ce dernier.
L’entreprise a souligné qu’elle souhaite poursuivre les opérations de toutes ses usines et qu’elle entrevoit des projets d’investissements si le contexte le permet, a remarqué Yanick Baillargeon. «Le blocus forestier au nord de Dolbeau-Mistassini augmente les frais et limite l’accès à la fibre», dit-il, espérant que le conflit puisse se résoudre rapidement. Pour l’instant, PFR contourne le blocus en empruntant d’autres routes forestières, ce qui force un détour de plus de 100 kilomètres.
Luc Simard, le préfet de la MRC Maria-Chapdelaine, est lui aussi inquiet de l’impact du blocus sur sa communauté. « On ne peut pas permettre à une poignée de personne de prendre en otage l’économie d’une région », dit-il, en précisant que les innus qui tiennent le barrage n’ont pas le soutient de Mashteuiatsh.
:quality(100)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/OAGOR3L4DJFPZG2PH4UPQ47TBM.JPG)
Le plan de protection du caribou forestier, qui devrait être présenté au cours des prochaines semaines, pourrait aussi réduire l’approvisionnement de certaines usines. «Il faut trouver un moyen pour que les scieries puissent avoir une prévisibilité de leur approvisionnement à long terme», lance Yanick Baillargeon, soulignant que les plans de récolte se font sur 10 ans en Ontario.
Alors que des inquiétudes ont été émises quant à l’avenir des barrages hydroélectriques, PFR a mentionné aux élus qu’elle n’a pas l’intention de vendre ses barrages. Elle a toutefois expliqué qu’elle a mis en place un processus pour réduire sa consommation en période de pointe afin de fournir de l’énergie à Hydro-Québec.
