Opérations Forestières

Nouvelles Nouvelles de l’industrie
Les forêts du Québec ne sont pas que des arbres qui poussent

11 avril, 2024  par La Presse


En 1999, la diffusion du film L’erreur boréale avait provoqué une onde de choc dans l’opinion publique québécoise et une prise de conscience de la façon non durable dont les forêts boréales étaient gérées. Le débat qui a fait rage par la suite avait mené à la mise en place du Forestier en chef (entité indépendante déterminant le volume de bois pouvant être récolté annuellement) et à l’établissement, en 2013, de l’aménagement écosystémique⁠1.

Ce nouvel aménagement avait comme fondement qu’en imitant la nature, nos pratiques auraient un impact similaire à celui des perturbations naturelles et qu’ainsi nous réduirions l’écart qui existait entre les forêts aménagées par l’homme et les forêts non aménagées. Une décennie plus tard, force est de constater que très peu de choses ont changé et que l’introspection que nous pensions avoir faite n’a mené qu’à des modifications de vocabulaire, sans véritable changement des pratiques sur le terrain.

Encore et toujours majoritairement axé vers la seule production de bois, notre aménagement forestier, même écosystémique, fait fi de maintenir en place l’ensemble des services rendus par la forêt publique québécoise. Nous coupons encore trop et trop souvent pour maintenir l’état et le fonctionnement des forêts aménagées proches de ceux des forêts non aménagées. Parmi les grandes différences, l’intégrité des sols est très importante, car sa dégradation implique des effets néfastes et pernicieux sur la diversité de plantes en sous-bois, la fertilité des sols et le potentiel de séquestration de carbone à long terme.

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En aménageant avec un seul objectif en tête, faire pousser des arbres, nous perpétuons donc lentement, mais sûrement la dégradation de notre patrimoine forestier.

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