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Le secteur forestier canadien réagit à un rapport trompeur

20 octobre, 2022  par APFC


Le Natural Resources Defense Council (NRDC) et Nature Canada ont publié conjointement un rapport trompeur et dommageable sur les émissions de GES du Canada.

Derek Nighbor, président et chef de la direction de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC), a publié la déclaration suivante en réponse à ce rapport :

La semaine dernière, les économistes de la Banque Royale du Canada ont confirmé leurs prévisions selon lesquelles le Canada entrerait en récession au cours du premier trimestre de 2023. Cette situation représente des défis uniques pour les familles des travailleurs des régions rurales et nordiques du Canada, où les perspectives économiques sont souvent limitées à quelques grandes industries comme l’agriculture, l’énergie, les mines et la foresterie.

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Dans des centaines de ces communautés à travers le pays – de Prince George, en Colombie-Britannique, à Corner Brook, à Terre-Neuve – le secteur forestier est un moteur économique majeur et fournit des emplois à plus de 200 000 Canadiens. Au-delà de ses contributions économiques, la foresterie canadienne est reconnue mondialement pour ses pratiques de récolte responsables, ses produits de haute qualité et sa capacité à contribuer à une économie à faibles émissions de carbone. Les forestiers canadiens jouent également un rôle essentiel dans l’atténuation des risques croissants d’incendie, la protection des milieux humides riches en carbone, la construction avec des produits du bois renouvelables qui stockent le carbone ainsi que la création de produits écologiques à partir de ce qui serait autrement des déchets de bois.

Les pays nordiques nous montrent comment les forêts boréales peuvent être aménagées de façon à maximiser le stockage du carbone, même dans un climat qui se réchauffe. Bien que leurs forêts soient beaucoup plus petites, la Finlande et la Suède récoltent six à huit fois plus de bois par hectare de forêt que le Canada. En même temps, l’augmentation annuelle nette du carbone stocké dans la forêt suédoise est si importante qu’elle réduit les émissions nationales de GES de 70 %. Les gouvernements de ces pays ont fait quelque chose que le Canada n’a pas fait. En élaborant leurs programmes pour le climat, ils ont travaillé avec des industries clés, comme la foresterie, afin d’élaborer des plans sectoriels visant à maximiser les résultats environnementaux et économiques.

Nous ayons été déçus de voir un autre rapport trompeur sur la foresterie publié par le Natural Resources Defense Council (NRDC), basé aux États-Unis, et Nature Canada, mais nous n’avons pas été surpris. Ces organismes collectent tous deux des fonds grâce à leur rhétorique de campagne anticanadienne sur la foresterie.

Il convient de noter que le personnel des bureaux du NRDC à New York, Washington et San Francisco laisse entendre qu’il se soucie des forêts et des travailleurs canadiens, même s’il fait activement pression sur plusieurs États américains pour encourager les législateurs à restreindre l’entrée des produits forestiers canadiens dans ces États. Pour des raisons difficiles à comprendre, Nature Canada a choisi d’être un partenaire consentant.

Soyons clairs. Le Canada a un problème de carbone forestier qui est causé par l’aggravation des perturbations naturelles dont témoignent les sécheresses, les infestations de ravageurs et les incendies de forêt catastrophiques. C’est un problème croissant qui a un impact sur la santé et la résilience des forêts, la santé humaine et la sécurité des communautés, et il nous faut de toute urgence des solutions constructives, pas des attaques délibérément trompeuses.

L’APFC continue de demander au gouvernement fédéral de suivre l’exemple des pays nordiques et de travailler avec notre secteur à l’élaboration d’un plan global pour la foresterie canadienne, même si nous contribuons déjà à la Stratégie nationale d’adaptation (SNA) fédérale, qui sera un élément clé et un sujet de discussion majeur à la prochaine conférence mondiale sur le climat (COP 27), le mois prochain à Sharm El Sheikh, en Égypte.

La foresterie canadienne a besoin d’une stratégie qui minimise les perturbations d’origine climatique en réduisant activement les risques de perturbation et en soutenant les opérations forestières qui maximisent le stockage du carbone à long terme. Cela signifie une augmentation des récoltes de bois qui valorisent le carbone et la santé des forêts ainsi que la création de nouveaux marchés pour la fibre ligneuse de qualité inférieure, tirée notamment de l’éclaircie et de la biomasse résiduelle. Cela signifie également plus d’activités forestières, pas moins. Une foresterie qui accélérera la réconciliation économique avec les communautés autochtones, qui protégera les collectivités contre les risques d’incendie, qui soutiendra la conservation de la biodiversité et les valeurs importantes des écosystèmes et qui fournira des emplois bien rémunérés et des carrières dans les communautés rurales et nordiques canadiennes qui en ont désespérément besoin.


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