Opérations Forestières

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Stéphane Gagnon devient le président de la FQCF

30 avril, 2020  par Guillaume Roy



Le directeur général de la Coopérative forestière de Girardville, Stéphane Gagnon, a été élu à la tête du conseil d’administration de la Fédération québécoise des coopératives forestières.

Exceptionnellement, l’assemblée générale annuelle des membres s’est déroulée par visioconférence le 17 avril dernier, et c’est à ce moment que Stéphane Gagnon a été élu président de la FQCF. « C’est un beau défi à relever », a souligné l’homme qui était vice-président de l’organisation depuis 2017.

Ce dernier est conscient que des défis énormes attendent les coopératives forestières, alors que la pandémie de COVID-19 a mis sur pause l’économie du Québec et d’une bonne partie de la planète. « C’est rassurant que notre travail ait été reconnu comme service essentiel, mais le marché du bois devra redémarrer pour que les usines puissent acheter le bois récolté en forêt », souligne-t-il.

Élu pour une période d’un an comme président, Stéphane Gagnon souhaite s’attaquer à trois dossiers de taille. « Nos priorités sont de réviser notre planification stratégique, qui vient à terme, de négocier le renouvellement des contrats de sylviculture avec le gouvernement et de travailler sur le coût de la fibre », dit-il.

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La négociation des ententes de réalisation de traitements sylvicoles (ERTS) s’annonce particulièrement corsée, car la Loi sur les contrats des organismes publics redéfinit la dynamique d’octroi de contrats garantis pour les travaux de sylviculture. Des appels d’offres publics pour l’octroi de contrats de sylviculture viendraient mettre en péril les activités de plusieurs coopératives et entreprises du secteur, estime Stéphane Gagnon, qui travaille avec l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles (AETSQ), Groupements forestiers Québec et le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs pour trouver des solutions.

Le nouveau président est directeur général de la Coopérative forestière de Girardville depuis 2014, une entreprise qui emploie 350 personnes et œuvre dans les domaines du reboisement, du transport, de la récolte de bois et de la préparation de terrains.

« Le secteur forestier a la chance de pouvoir compter sur des passionnés qui ont déjà passé à travers plusieurs crises. Le défi sera maintenant de réfléchir à comment on fait les choses pour trouver de nouvelles façons d’innover. Le modèle coopératif nous aidera grandement en ce sens. Les coops forestières étant solidement implantées dans leurs milieux, c’est l’économie de l’ensemble des régions qui en bénéficiera », a-t-il dit avant d’ajouter que les coopératives doivent demeurer attractives pour amener la main-d’œuvre en forêt.

Stéphane Gagnon, directeur général de la Coopérative forestière de Girardville, a été élu président de la Fédération des coopératives forestières du Québec.

EN MODE DISTANCIATION

En cette période de pandémie, la Coopérative forestière de Girardville prépare ses opérations annuelles, alors qu’elle doit mettre en terre près de 15 millions de plants, préparer le terrain sur 10 500 hectares et récolter 425 000 mètres cubes de bois.

Si les volumes n’ont pas changé, les pratiques en forêt devront s’adapter à la nouvelle réalité imposée par la COVID-19.

« On a déjà loué neuf camionnettes de plus pour ne pas voyager à cinq ou six personnes dans le même véhicule », soutient le directeur général Stéphane Gagnon. Pour l’instant, la coop regarde différents scénarios de travail à 2 ou 4 personnes maximum par véhicule, ce qui entraînera d’importantes dépenses additionnelles.

De plus, toute la gestion des repas dans les camps forestiers devra être revue. Au lieu de présenter les repas sous forme de buffet, les mets devront être faits individuellement, tout comme les portions de lait, qui devra être servi en berlingots plutôt qu’en pinte. Tout un casse-tête à résoudre pour les entreprises, qui ont toutefois le soutien du ministère dans le cadre de ces démarches, assure Stéphane Gagnon.

« Ça nous bouleverse, mais ça nous ouvre aussi des opportunités pour changer nos façons de faire », dit-il, optimiste, en soulignant que toute son équipe de bureau fait du télétravail en ce moment.

La récolte devrait reprendre à la mi-avril et les travaux de sylviculture, qui emploient 150 personnes, dont 100 reboiseurs, devraient démarrer au début mai.


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