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Les étoiles de la relève forestière 2017

Pour démontrer les histoires à succès de travailleurs et d’entrepreneurs québécois, Opérations forestières vous présente le palmarès des 10 étoiles de la relève forestière 2017.

4 octobre, 2017  par Guillaume Roy


À force de travailler en forêt dans le nord du Lac-Saint-Jean pour Produits forestiers Résolu, puis pour la scierie Obejiwan, Antoine Larochelle Benoit a décelé un besoin important pour tous les types d’entreprises forestières : la gestion de la performance.

L’ingénieur entrepreneur
Nom : Antoine Larochelle Benoit
Âge : 34 ans
Poste : Ingénieur forestier et président de LB Profor
Formation : Génie forestier, Université Laval

À force de travailler en forêt dans le nord du Lac-Saint-Jean pour Produits forestiers Résolu, puis pour la scierie Obejiwan, Antoine Larochelle Benoit a décelé un besoin important pour tous les types d’entreprises forestières : la gestion de la performance. « J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale et je voyais de belles opportunités d’affaires avec l’arrivée du nouveau régime forestier », lance l’homme qui a travaillé comme contremaitre de coupe, superviseur de la construction de chemins, responsable de l’amélioration continue, puis finalement responsable de la planification.

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Dès 2012, il décide donc de lancer LB Profor, une entreprise basée à Windsor spécialisée dans les travaux sylvicoles et le service-conseil en gestion de la performance. Même si la majorité de ses activités sont toujours concentrées dans le domaine des travaux techniques sur le terrain (inventaire, rubanage, gestion des opérations), Antoine souhaite aider les entreprises forestières à créer davantage de valeur avec des outils de gestion de la performance. « La plupart des entreprises n’ont pas de chiffres précis sur les coûts d’utilisation, par exemple. Ils y vont au feeling. »

Pourtant, un simple exercice de calcul des coûts de scarifiage à partir de données géomatiques lui a permis d’évaluer la productivité d’un client selon le type de terrain. Un travail qui a généré d’importantes économies, car l’outil permettait alors de faire des soumissions plus précises… et plus rentables.

Avec son équipe qui compte une douzaine d’employés, Antoine souhaite maintenant développer davantage le volet des opérations forestières. En 2017, il a entrepris un virage 4.0 de la plateforme technologique de son entreprise et dotera son équipe d’outils informatiques qui faciliteront l’échange d’information entre les différents départements. Avec cette importante innovation, il compte bien influencer positivement les différents partenaires avec lesquels il collabore, afin qu’ils profitent des avancements technologiques pour faire progresser leurs propres entreprises. Antoine fait de la performance de l’industrie forestière son défi personnel et son implication année après année est de plus en plus significative dans le milieu forestier québécois.


Miser sur la fièvre du bois
Nom : Martin Vallée
Âge : 32 ans
Poste : Directeur général de la scierie Paul Vallée
Formation : Technique en transformation des produits forestiers, Cégep de Sainte-Foy

Ayant grandi avec des parents propriétaires d’un moulin à scie, le chemin vers une carrière dans le monde du sciage était pavé pour Martin Vallée. Après trois ans d’études pour sa technique en transformation des produits forestiers, suivi de plusieurs années à pratiquer les divers postes au sein de l’entreprise, de l’achat de matières premières jusqu’à la vente, en passant par la transformation autant à la scierie qu’au planeur, la fièvre du bois se transforme concrètement en choix de carrière. « Je ne sais pas exactement ce qui a causé le déclic, mais je sais maintenant que c’est ce que je veux faire dans la vie », dit-il.

En 2010, il a occupé un rôle important pour la relance de l’entreprise familiale, spécialisée dans la transformation de pin blanc, de pin rouge et de la pruche, un marché de spécialité exploité depuis les années 1990. Avec la quarantaine d’employés, l’usine transforme de 12 à 15 millions de pmp chaque année.

Aujourd’hui âgé de 32 ans, l’homme est convaincu que le bois a un avenir plus que prometteur. « L’avenir de notre planète passe par l’utilisation de matières renouvelables, lance le père de deux jeunes filles. Et le bois est tête de liste pour répondre à ces besoins. »

Il croit tellement au secteur qu’il s’implique au sein Créneau de la transformation du bois d’apparence et composite en Estrie. « Sa vision de l’évolution de son industrie et des défis auxquels le secteur est confronté contribuent à l’élaboration de stratégies qui résultent en des actions collectives dont l’ensemble de l’industrie peut bénéficier, » Michel Saïkali, animateur du Service intégré du bois, l’organisme qui chapeaute le créneau bois.

Devant les défis quotidiens auxquels il doit faire face, Martin préfère toujours se retrousser les manches plutôt que de décourager et se plaindre. Il rêve d’ailleurs d’une usine de sciage ultra moderne pour prendre le virage 4.0.


Le pionnier de la biomasse
Nom : Marco Gaudette
Âge : 34 ans
Poste : Propriétaire et opérateur, Broyage RM
Formation : Diplôme d’études professionnelles en menuiserie.

Dès qu’il a eu 18 ans, Marco Gaudette est devenu un entrepreneur général en construction. Il a toutefois fallu attendre à 2009 avant que le menuisier de formation ne s’intéresse au secteur forestier. À l’époque, une entreprise qui faisait du bois de palette avait beaucoup de résidus à vendre. « J’ai alors appelé chez Domtar pour essayer de vendre mon produit avant de faire l’achat d’un broyeur, raconte-t-il aujourd’hui. Mais je pense qu’il ne m’ont pas envoyé à la bonne personne, parce qu’on m’a transféré à un forestier qui m’a offert un contrat de broyage en forêt. » Il n’en fallait pas plus pour que Marco se lance dans le broyage forestier.

Même s’il ne s’est pas mis riche avec ce premier contrat, l’entrepreneur a persévéré. Résultat : il transformera près de 225 000 tonnes de biomasse au cours de l’année pour de gros clients comme Domtar, Acadian Timber et Irving. Chemin faisant, il a développé un modèle d’affaires unique : il achète la matière première en forêt, la transforme et la revend aux papetières pour leurs besoins de chauffage.

La rentabilité de l’opération est toutefois limitée par les distances à parcourir. En 2009, les opérations devaient se faire à moins de 75 km de l’usine pour être rentable et aujourd’hui, Marco Gaudette a réussi à augmenter les distances en rentabilisant les opérations à 130 km. Pour ce faire, il utilise des broyeurs Vermeer et Morbarck.  
L’entreprise, qui compte 9 employés, fonctionne si bien que le broyage forestier a désormais pris le dessus sur la construction. Le pionnier de la transformation de la biomasse en forêt rêve maintenant à construire un plan de biomasse pour générer davantage de retombées.


Le trio explosif

Stéphane Roux, 36 ans, DEP en électromécanique de système automatisé et DEP en mécanique industrielle, CFP Jonquière
Sébastien Dufour, 39 ans, génie forestier, Université Laval
Frédéric Bonneau, 36 ans, technique en milieu naturel, Cégep de Saint-Félicien
Poste : Propriétaires du Groupe Val

D’abord employés pour le Groupe Val, un important entrepreneur forestier au Lac-Saint-Jean, Sébastien Dufour et Frédéric Bonneau se sont impliqués progressivement dans le processus de transfert d’entreprise proposé par Mario Pelletier en 2012. « On travaille fort, on aime ça et on se complète bien, soutient Frédéric. Alors on a décidé de se lancer. » De son côté, Stéphane Roux était sous-traitant pour Val depuis le décès de son père en 1999. Mario Pelletier l’avait d’abord approché dans le but de se regrouper pour créer des synergies et ils ont décidé de fusionner les deux entreprises.

La tâche est toutefois loin d’être simple, car le Groupe Val récolte jusqu’à 600 000 mètres cubes de bois par année en offrant un service clé en main à ses clients, transport inclus. Selon les besoins, l’entreprise peut aller chercher jusqu’à 100 000 m3 aux enchères, principalement pour garder leurs employés au travail le plus longtemps possible. En tout, ils travaillent avec 60 sous-traitants et 13 abatteuses (ils en possèdent 3). C’est pourquoi les trois hommes se sont séparé le travail. Fort de son expérience comme contremaitre en foresterie pour Rémabec, Frédéric a pris le rôle de surintendant des opérations forestières. Stéphane, le chef d’équipe des abatteuses du Groupe Val, s’occupe de la maintenance. Et Sébastien, l’ingénieur forestier qui occupe le poste de directeur général depuis deux ans, s’occupe de la planification et de faire le lien entre les clients et les chantiers.

Travailleurs acharnés et passionnés de la forêt, ils ne comptent ni les jours ni les nuits passées au travail afin d’assurer le succès de l’entreprise. Autre clé de l’entreprise : une clientèle diversifiée qui compte Les Scieries du Lac-St-Jean, Industries T.L.T., La Scierie Martel, Produits Forestiers Arbec, Produits Forestiers Résolu, et plusieurs autres.

Pour garder ce rythme de croisière, « le principal défi pour le futur sera de conserver et attirer une main-d’œuvre qualifiée dans un milieu où il y a pénurie d’opérateurs, estime Stéphane Roux. Il faudra réussir à développer de jeunes employés dont la formation est insuffisante, malgré les coûts reliés à la perte de production ».

« On travaille avec près de 130 employés, on a besoin des efforts de tout, peu importe leur rôle, ajoute Sébastien Dufour. Nous sommes très dispersés sur le territoire et nous avons besoin de personnes fiables qui prennent leur travail à cœur pour maintenir notre efficacité ».

Avis aux intéressés qui souhaitent travailler au sein d’une équipe « dynamique et dévouée » : le Groupe Val récolte presque toujours dans les forêts de proximité, à moins d’une heure de la ville.


Réaliser son rêve
Nom : Kevin Therrien
Âge : 32 ans
Poste : Propriétaire, Entreprises AKT
Formation : DEP en abattage et façonnage et en récolte de matière ligneuse, CFP Dolbeau-Mistassini

Élevé par un père forestier à St-Cyprien, Kevin Therrien a entamé ses études en abattage dès qu’il a eu 16 ans. D’abord opérateur pour d’autres entreprises, puis opérateur de pelle pour une compagnie minière pendant près de deux ans, il a graduellement ramassé son argent avec un but en tête : lancer sa propre entreprise.

En décembre 2015, Kevin réalisait enfin son rêve en lançant les Entreprises AKT. Avec 30 000$ en poche, il obtient suffisamment de financement pour faire l’achat d’une abatteuse John Deere 653 et d’un porteur Timberjack 1010A. Un an plus tard, il améliorait son équipement en faisant l’acquisition d’une JD 703JH et d’un transporteur Fabtek. Pour augmenter ses revenus en 2017, l’entrepreneur vient d’acheter un camion de transport, pour acheminer le bois vers les scieries Daaquam, Carrier et Bégin, Maibec et Blanchette. Spécialisées dans la récolte clé en main sur les terres privées, les Entreprises AKT comptent trois employés pour remplir des contrats qui visent généralement à faire de la coupe partielle.

« La forêt, c’est ma vie », lance l’homme qui a fait ses classes pendant près de 15 as avant de se lancer en affaires. Mais impossible d’improviser pour y arriver. Il faut travailler très fort, parfois sept jours sur sept… et aimer ce qu’on fait. « C’est avec la passion que l’on parvient à surmonter les défis », ajoute Kevin, qui a trouvé un moyen de bien vivre de la forêt.

Au cours des prochaines années, l’homme de 32 ans souhaite continuer à prendre de l’expansion… s’il peut trouver des opérateurs qualifiés.


Miser sur une spécialité
Nom : Maxime Bourdages
Âge : 30 ans
Poste : Contrôleur de la qualité, Groupe Lebel
Formation : DEP en électromécanique des systèmes automatisés, CFP de Québec

Natif de Price, dans la vallée de la Matapédia, Maxime Bourdages a commencé à travailler dans le moulin du village comme manœuvre dès qu’il a eu 16 ans, avant de partir étudier en électromécanique à Québec. À sa sortie de l’école, il soumet sa candidature pour une offre d’emploi lancée par le Groupe Lebel, qui semblait conçue sur mesure pour lui. En bonus : l’emploi se trouvait dans son village natal. « La ville, ce n’est pas pour moi, dit-il. Je préférais revenir dans mon coin de pays pour avoir un beau milieu de vie. »

Dans l’usine, qui produit jusqu’à quatre millions de pmp par an, Maxime est responsable de l’optimisation. Son rôle principal est d’amener l’optimiseur Finscan à détecter tous les défauts et à intégrer la qualité à tous les niveaux de la production tout en effectuant des inspections et un suivi de l’optimisation.

Le rôle de Maxime n’était pas facile à son arrivée, car son poste a été créé à la suite à d’importants changements technologiques sur la ligne de production. « Il n’avait pas de mentor sur qui s’appuyer à l’interne, alors il a dû faire preuve d’autonomie, de leadership et de débrouillardise », souligne son supérieur.

La clé pour se trouver une carrière stimulante dans l’industrie forestière selon Maxime : « Il faut faire une formation spécialisée, car les industries se battent pour avoir du monde qualifié. » Au sein d’une entreprise innovante, il entrevoit l’avenir avec beaucoup d’optimisme.


Quand le plein air mène à la forêt
Nom : Benoit Houle Bellerive
Âge : 34 ans
Poste : Directeur des opérations, Coopérative forestière du Bas-St-Maurice
Formation : Génie forestier, Université Laval

Rien ne prédestinait Benoit Houle Bellerive à une carrière en forêt. Avec un père qui travaille pour une usine de bateau et une mère dans le milieu hospitalier, c’est l’amour du plein air qui l’a amené à découvrir les richesses de la forêt en vélo de montagne !

« Au Cégep, je savais que je voulais faire de la gestion, mais ne savait pas en quoi, dit-il aujourd’hui. Quand j’ai vu le programme en opérations forestières à l’Université Laval, c’est ce qui m’intéressait le plus et je suis tombé en amour avec la job ». Pour financer ces études universitaires, il décide même d’aller planter des arbres en Mauricie, une première expérience professionnelle.

À l’université, il complète des stages dans un laboratoire de recherche, pour le ministère des Forêts, puis pour une entreprise de rubanage, avant de se faire embaucher, en 2007, par MultiFor Conseils, une entreprise de travaux techniques en Mauricie. L’année suivante, cette entreprise sera achetée par la Coopérative forestière du Bas Saint-Maurice et Benoit prend le poste d’ingénieur forestier au sein de la coopérative fondée en 1982 par un groupe de planteurs.

Avec de son bagage d’ingénieur, il amène un regard différent sur les opérations de la coopérative et il avance rapidement. Aujourd’hui directeur des opérations, tout est en place pour qu’il devienne directeur général au cours des prochaines années. « Malgré les difficultés du secteur, j’aimerais augmenter le chiffre d’affaires de la coop de 50 % au cours des prochaines années pour nous permettre de bâtir une plus grosse équipe technique », soutient le jeune homme de 34 ans, qui pilote une équipe de 40 employés en haute saison.

Passionné par les défis qu’offre son métier, Benoit est aussi très actif dans son milieu prenant part à plusieurs conseils d’administration, dont celui de la Fédération des coopératives forestières du Québec et de l’Association forestière de la Vallée du Saint-Maurice.


Le créateur de synergies
Nom : Michael Lavoie
Âge : 39 ans
Poste : Opérateur et propriétaire, Excavation ML et Foresterie MLBG
Formation : CFP Dolbeau-Mistassini

Avec 15 années d’expérience de construction de chemins forestiers en tant qu’opérateur de pelle, Michael Lavoie était prêt à devenir son propre patron en 2012, lorsqu’il a lancé sa première entreprise Excavation ML, grâce à un financement obtenu auprès de Rémabec. Après avoir loué les machines pendant un an, il est en mesure de dégager suffisamment de profits pour faire l’achat de deux pelles Komatsu.

Sur le terrain, le travail n’est toutefois pas assez optimisé aux yeux de Michael. « Ça travaillait moins bien avec certains entrepreneurs forestiers qui buchaient devant nous et je me suis rendu compte qu’il y aurait des synergies à faire si j’avais mon propre kit d’abatteuse », soutient l’entrepreneur de 39 ans.

C’est alors qu’il trouve un partenaire de confiance, Benoit Gallant, pour lancer une entreprise de récolte, Foresterie MLBG, pour travailler conjointement avec son équipe de construction de chemins. « Cette synergie nous a permis de faire plein de petits gains en efficacité et tout est plus facile aujourd’hui. Si j’ai des problèmes, c’est à cause de moi », note Michael Lavoie, qui maximise l’utilisation de tous ses équipements.

Alors que les entrepreneurs prévoyaient récolter 1300 m3 par semaine, les synergies sont si efficaces qu’ils atteignent désormais 1700 m3. La formule est si intéressante que Rébec (une filiale de Rémabec) compte la reproduire avec d’autres entrepreneurs.

L’ancien opérateur est désormais pleinement maître de sa destinée.


Le duo techno
Marc-André, 38 ans
Pierre-Luc Gagnon, 35 ans, DEP en électromécanique, CFP de Jonquière
Poste : Propriétaires, Multi-Tiges

Marc-André et Pierre-Luc Gagnon baignent dans le milieu forestier depuis leur tendre enfance. Non seulement leur père travaillait-il en forêt, mais aussi ses cinq frères ! Passionnés du bois, ils ont donc graduellement repris l’entreprise paternelle au cours des dernières années en y ajoutant leur touche personnelle. « On aime être avant-gardistes et essayer des technologies qui nous permettent d’être plus efficaces », remarque Marc-André.

C’est pourquoi ils ont implanté la cartographie GPS dans leurs abatteuses (une Direct et un Eltec, toutes deux munies d’une tête Ponsse H7). « Ça nous donne plus de précision sur les degrés de pente et ça facilite nos opérations », mentionne pour sa part Pierre-Luc. Plus ils ont de données en main, et plus les jeunes entrepreneurs sont heureux. « Les données cachent plein de petits détails qui nous permettent de réagir plus rapidement et de produire plus », ajoute ce dernier.

Pendant la crise, les entrepreneurs ont dû être fonceurs pour continuer à travailler. C’est ainsi qu’ils ont déniché un contrat pour d’abattage sur une ligne électrique.

Hydro-Québec, ainsi que pour la récolte de bois immergé dans le réservoir Eastmain.  « Il faut trouver des moyens pour que les machines n’arrêtent pas », lance Pierre-Luc sur un ton déterminé.

Après avoir buché pour Chantiers Chibougamau pendant près de 5 ans, les propriétaires de Multi-Tiges, basée à La Baie, travaillent désormais pour Forestra, dans les monts Vallins en été et dans le parc des Laurentides en hiver.

« On aime beaucoup travailler avec les coops et les scieries indépendantes parce que ça nous permet de développer des approches différentes et de trouver des solutions pour prospérer ensemble », note Marc-André.

Entre les défis et la liberté du travail forestier, les frères Gagnon sont comme des petits poissons dans l’eau !


« Le gars du bois »
Nom : Sylvain Pelletier
Âge : 36 ans
Poste : Propriétaire, Le gars du bois
Formation : Technique en transformation des produits forestiers, Cégep de Sainte-Foy

Quand on nait dans un village comme Chapais, on a de fortes chances de bien connaître l’industrie forestière. Et quand ton père travaille pour la scierie locale, c’est à cet endroit que tu risques de décrocher ton premier emploi. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à Sylvain Pelletier qui a commencé à travailler comme planteur, avant de compléter une technique en transformation des produits forestiers au Cégep de Sainte-Foy. Après ses études Sylvain est retourné travailler à Chapais, avant d’être transféré dans d’autres usines du groupe, d’abord à Saint-Jean, puis à la scierie Saint-Gérard, comme contrôleur de la qualité. « Ces expériences m’ont donné la rigueur et le goût de mieux travailler la matière », témoigne l’homme qui a grandement apprécié ses années à travailler avec la « vision Barette », misant sur l’optimisation et la performance.

Pour pousser davantage dans le domaine de l’optimisation, Sylvain a par la suite travaillé pour Autolog, en tant qu’expert en procédé de sciage. « Travailler pour un manufacturier m’a fait voir l’autre côté de la médaille dans les relations avec les usines », dit-il.

Tout au long de son parcours, l’idée de lancer une entreprise lui revenait sans cesse. Et c’est finalement en 2017 que son rêve se réalisa, lorsqu’il lance son entreprise : Le gars du bois. Son but : offrir des services de consultation en optimisation des procédés de contrôle de la qualité. Au départ, Sylvain comptait aussi offrir des services en ébénisterie, mais comme la demande est bonne, il compte se concentrer sur l’optimisation des procédés. Par exemple, il a réalisé un audit de l’usine Clermond-Hamel pour rectifier des problèmes de dimension. «  On a pu trouver quelles machines étaient mal ajustées pour ramener les chiffres plus égaux », soutient l’homme qui amène un œil externe sur la logistique du sciage. Au cours des prochaines années, lis souhaite développer des contrôles informatisés pour aider les petites usines de sciage à entrer dans le monde 4.0.


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