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Pas de consanguins chez les épinettes

17 juin, 2020  par Le Soleil


«Lorsque qu’on parle de planter 2 milliards d’arbres comme l’a promis Justin Trudeau pendant la dernière campagne fédérale, ou même plus simplement de reboiser un grand territoire comme l’industrie forestière le fait, est-ce que cela soulève des enjeux particuliers de génétique ? Est-ce qu’on peut ou doit s’assurer que ces arbres ne soient pas tous «cousins» ?», demande Joël-Étienne Myre, de Saint-Ambroise.

Vues par des mammifères comme nous, les plantes peuvent sembler un peu (pas mal) bizarres, sinon carrément dévoyées, du point de vue de la reproduction. Imaginez un peu, non seulement elles sont capables de fertiliser de proches parents, mais plusieurs espèces ont la faculté de s’auto-féconder : puisque chaque plante possède à la fois des gamètes mâles et des gamètes femelles, chez certaines espèces les individus n’ont théoriquement pas besoin d’être deux pour se reproduire. Les parties mâles et femelles d’un même spécimen peuvent s’assembler et produire alors, littéralement, des clones.

Cette faculté a ses avantages, disons-le. Dans ce grand jeu de massacre qu’on appelle la sélection naturelle, le but ultime est toujours de transmettre autant de ses gènes que possible aux générations futures. Or ceux qui s’accouplent à deux ont une progéniture qui ne partage que 50 % des gènes de chaque parent, alors que c’est 100 % pour les individus qui s’autofécondent. En outre, cela «libère» ces derniers des pollinisateurs, ce qui peut être utile quand les insectes se font rares. Sur le plan de l’évolution, ce n’est pas rien !

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