Opérations Forestières

Nouvelles de l’industrie
Opération charme en Beauce pour de futurs technologues

Les finissants en Technologie forestière du Cégep de Sainte-Foy ont visité trois entreprises forestières beauceronnes le 1er mai dernier. Une opération charme initiée par le manufacturier d’équipement Pro Pac.

23 mai, 2019  par Maxime Bilodeau


35 étudiants du Cégep de Sainte-Foy ont visité l’usine de fabrication de Propac, le 1er mai dernier.

Le projet s’est concrétisé rapidement, il y a un mois à peine. Les futurs technologues forestiers cognaient alors à la porte de l’entreprise spécialisée en ébrancheuses, en tronçonneuses et, depuis peu, en têtes d’abatage afin de solliciter du financement en vue d’un voyage de fin d’études en Suède.

« Nous étions heureux de contribuer à la cause. En contrepartie, nous leur avons suggéré de passer quelques heures dans notre région pour y rencontrer divers acteurs du milieu forestier », explique Marc-André Mathieu chargé de projets chez Pro Pac. Une demande aussitôt acceptée.

Une journée chargée
Les 35 étudiants, de même que le corps professoral du Département des technologies du bois et de la forêt du Cégep de Sainte-Foy, se sont donc déplacés à Saint-Côme-Linière, près de Saint-Georges-de-Beauce, le 1er mai dernier.

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Au menu : une visite des ateliers de Pro Pac, où ils ont pu assister aux diverses étapes d’usinage et d’assemblage d’une ébrancheuse à flèche, le produit phare de l’entreprise, sur des bases d’excavatrices. Depuis sa fondation en 1985, Pro Pac a ainsi construit plus de 700 ébrancheuses pour le marché nord-américain, dont certaines revendiquent au-delà de 30 000 heures d’utilisation.

La matinée s’est poursuivie chez Dumas Canada, qui bûche 60 000 hectares de terrain détenus par la Domtar, en Beauce. Daniel Dumas et Serge Bourque, respectivement ancien et nouveau propriétaire de l’entreprise, ont sensibilisé les étudiants aux réalités parfois complexes de l’entrepreneur forestier. Partout, comme ailleurs, la pénurie de la main-d’œuvre représente un défi considérable.

La délégation a terminé sa journée à Saint-Aurélie chez Produits Forestiers D.G., qui y opère une usine de sciage de sapin et d’épinette, ainsi qu’une usine de rabotage et de séchage, toutes deux à la fine pointe de la technologie. La transformation en grande partie automatisée de la matière première permet au complexe industriel d’atteindre une capacité annuelle de production de plus de 150 millions de PMP.

Que du positif
Les étudiants rencontrés par Opérations Forestières étaient enchantés par leur expérience. Colin Tremblay, l’un des neuf étudiants qui s’envolera sous peu vers la Scandinavie, a été impressionné par sa visite des installations de Produits Forestiers D.G. « C’est bien beau de scier du bois sur le terrain, mais que devient-il par après? Je comprends maintenant mieux l’ensemble de la chaîne, de la coupe jusqu’à la transformation », souligne-t-il.

Mathieu Deblois s’estime dorénavant mieux outillé pour diriger ses futures équipes sur le terrain, dans le rôle de contremaître ou de chef d’équipe. « Même si la mode est au bois court, la récolte du bois long a toujours sa place et ses avantages, notamment en matière de protection et de régénération des sols. Le type de machinerie influence considérablement le respect des normes sur le terrain », insiste-t-il.

Jean-Philippe Guay, enseignant au Cégep de Sainte-Foy, se réjouit d’avoir pu explorer des facettes moins connues de la foresterie avec ses étudiants. « Nous avons rarement l’occasion de nous intéresser en détail à la fabrication et à l’entretien de l’équipement dans le cursus. C’est pourtant un aspect vital du domaine », conclut-il. 


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