Opérations Forestières

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Les droits imposés sur le bois d’œuvre par les États-Unis demeurent dévastateurs pour le Canada

7 novembre, 2017  par Syndicat des Métallos


« L’imposition de droits définitifs de 20,8 % en moyenne sur le bois d’œuvre canadien annoncée par le département du Commerce des États-Unis est totalement injustifiée et portera un coup fatal aux travailleurs canadiens et à notre industrie forestière si ces droits ne sont pas annulés », a déclaré Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos.

« Le Canada doit en faire davantage pour protéger nos collectivités qui dépendent de la forêt face à cette mesure sans fondement et illégale », a renchéri M. Neumann.

L’annonce par les États-Unis de l’imposition de droits de 20,8 % sur les exportations de bois d’œuvre du Canada survient après l’arrêt des négociations sectorielles entre les producteurs de bois d’œuvre canadiens et américains, et au beau milieu de l’impasse qui paralyse la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain.

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« La décision de maintenir l’imposition de tarifs constitue un recul important pour le secteur forestier canadien, notamment pour des dizaines de milliers de travailleurs canadiens et pour les collectivités où il reste des scieries », a affirmé Bob Matters, président du Conseil du bois du Syndicat des Métallos, qui représente 40 000 travailleurs au pays.

« Les travailleurs et les collectivités de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du Québec qui dépendent de la forêt seront durement touchés si ces droits injustifiés et sans fondement sont confirmés », a ajouté M. Matters.

« Si l’on considère la Colombie-Britannique uniquement, c’est plus de 100 scieries qui ont fermé leurs portes et des milliers d’emplois qui ont été perdus parce que le gouvernement précédent a permis l’explosion des exportations de grumes. Le Canada ne peut permettre que notre secteur forestier soit davantage décimé », a-t-il conclu.

« Le gouvernement libéral du Canada, qui a indiqué qu’il envisageait les options possibles en vue de faire annuler les tarifs imposés par les États-Unis, se doit de prendre des mesures décisives », a affirmé le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.

« Idéalement, la meilleure solution pour les travailleurs des deux côtés de la frontière consisterait en un accord négocié sur le bois d’œuvre et la fin de l’imposition de droits injustes », a expliqué M. Croteau.

« En l’absence de pareille solution, le Canada doit déclarer catégoriquement qu’il explorera toutes les voies possibles – notamment des recours auprès de l’ALENA et de l’Organisation mondiale du commerce – en vue de faire annuler ces droits qui sont injustifiés », a-t-il poursuivi.


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