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Lutte contre la tordeuse: aucune pulvérisation cet été
7 mai, 2020 par Guillaume Roy
« Près de 300 personnes travaillent pour nous d’habitude l’été et ils proviennent de partout au pays, explique le directeur de la SOPFIM Jean-Yves Arsenault. On voyait mal comment on pouvait déployer tout ce monde-là dans quatre régions confinées tout en assurant la sécurité de tous nos employés. »
Ainsi, les pulvérisations records d’insecticide biologique, prévues sur une superficie de 665 000 hectares dans les forêts publiques et privées de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean, sont annulées. « Ce n’est pas l’idéal de sauter une année de pulvérisation, mais ça ne sera pas désastreux pour la santé des forêts », ajoute le directeur. Par exemple, des études de la SOPFIM ont démontré que le sapin baumier pouvait être traité une année sur deux… quand l’épidémie est contrôlée.
Cette année, l’épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette est toujours en progression dans plusieurs régions du Québec, note Jean-Yves Arsenault. « L’épidémie couvrira la péninsule gaspésienne entièrement et elle se déplacera vers l’ouest, dans Charlevoix, au Saguenay et dans la région de Québec ».
Au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs, on souligne qu’«un arbre peut survivre à plusieurs années de défoliation par la tordeuse des bourgeons de l’épinette avant de mourir. Toutefois, il sera nécessaire de poursuivre dès 2021 les arrosages, et ce, pendant toute la durée de l’épidémie (10 à 15 ans, selon les régions). Le succès des programmes d’arrosage des dernières années fait en sorte que les peuplements ciblés sont en bonne condition et l’absence d’arrosage en 2020 ne devrait pas précipiter la mortalité des arbres et compromettre la survie des peuplements.»
À l’échelle locale, une épidémie dure de 10 à 15 ans, mais l’intensité de l’épidémie n’est pas la même dans toutes les régions.
Pour l’instant, la SOPFIM ne sait pas encore combien de ses employés pourront demeurer au travail cet été. « Ça reste à être évalué, mais on souhaite maintenir nos effectifs au maximum pour reprendre les pulvérisations en 2021 », note le directeur de la SOPFIM.
Ce dernier assure que la SOPFIM est en bonne santé financière et qu’elle pourra rebondir l’an prochain… pour une autre année record, car la tordeuse est toujours en progression.
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