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Les étoiles de la relève forestière 2019

23 septembre, 2019  par Monica Dick


Pour la première fois depuis que nous avons instauré le palmarès des étoiles de la relève forestière du Québec, 4 des 10 étoiles sont des femmes cette année. Signe des temps où les femmes, qui insufflent un vent de fraicheur, prennent tranquillement leur place dans une industrie longtemps monopolisée par les hommes. Les hommes occupent encore une place importante en forêt comme en font foi nos 6 autres étoiles. Mais peu importe leur sexe, ces travailleurs et travailleuses sont tous et toutes des inspirations pour la relève de demain.

Générer plus d’argent pour l’industrie
Foroogh Abasian
Chercheuse et gestionnaire de projets, FPInnovations
Depuis 2014, Foroogh Abasian a complété un doctorat de génie industriel de l’Université Laval, prenant la responsabilité de gestion d’un vaste projet industriel impliquant le gouvernement, des scieries, une grande papetière ainsi que FPInnovations dans le cadre du développement de systèmes d’aide à la décision pour la transformation de l’industrie canadienne via la chaine d’approvisionnement de la biomasse forestière.

Puis, en 2018, elle est devenue gestionnaire de projets et chercheuse pour FPInnovations dans le domaine de la fabrication intelligente de machines d’usines de sciage et de rabotage incluant l’écorçage, le tournage de billes et le rabotage.

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Tout ça, alors qu’elle ne parlait même pas le français avant son arrivée en sol québécois en 2014 !

Dès son arrivée, la jeune femme native d’Iran s’est rapidement plongée dans l’apprentissage du français, qu’elle maitrise maintenant parfaitement, et dans le monde de l’industrie forestière. « J’ai vraiment été bien entourée, avec des gens patients, qui ont répondu gentiment à toutes mes questions, même si elles pouvaient paraître simplistes », dit-elle aujourd’hui.

Depuis ce temps, « elle s’illustre au quotidien et rayonne également dans la communauté où elle s’implique comme facilitatrice au sein de Vivre Québec, Immersions culturelles au Centre Mgr-Marcoux, une institution active afin de faciliter l’intégration des immigrants », souligne Richard Landry, gestionnaire chez FPInnovations.

Dans le cadre de son doctorat, elle a notamment obtenu des bourses du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, d’Hydro Québec ainsi qu’une bourse d’excellence de l’Université Laval.

Avec son poste de gestionnaire de projet en fabrication intelligente, Foroogh Abasian souhaite maintenant mettre à profit ses connaissances pour maximiser les retombées sonnantes pour les scieurs. « J’aime voir l’impact en termes de dollars que l’on peut faire sauver à l’industrie », soutient la femme de 32 ans qui aime travailler en lien avec les ressources naturelles.

Bien implantée dans son milieu, à Québec, elle a soumis sa demande de résidence permanente au Canada, tout comme son conjoint, pour continuer sa carrière forestière.


La forêt dans le sang
Bruno Perron,
Entrepreneur forestier, Exploitation forestière JRBR
« Vous avez choisi le KING ! », telle a été la réaction du père et partenaire d’affaire de Bruno Perron, Jean-Roch, quand il a appris que son fils était sélectionné parmi les étoiles de la relève forestière.

Avec une lignée de bucherons qui remonte jusqu’à son arrière-grand-père, Bruno Perron est dans son élément en forêt depuis son plus jeune âge, alors qu’il accompagnait son père en forêt, rêvant de devenir opérateur.

Après avoir fait ses études secondaires, il décroche un diplôme d’études professionnelles en abattage et façonnage des bois au CFP Dolbeau-Mistassini. Puis, à peine âgé de 24 ans, quelques années après avoir travaillé à salaire, le natif de Saint-Prime décide de lancer sa propre entreprise, Exploitation forestière JRBR, avec son père et en partenariat avec Remabec.

Huit ans plus tard, l’entreprise, qui compte 2 employés en plus des 2 actionnaires, roule à plein régime, en travaillant avec une abatteuse Tigercat 855 munie d’une tête Ponsse H7 et d’un transporteur Komatsu 895, acheté en novembre dernier. Au moment d’écrire ces lignes, Bruno et son équipe buchaient près du camp Brooch, au nord de Baie-Comeau.

Il se fait un devoir d’être à l’écoute de son équipe en prenant en considération leur expérience terrain et leurs commentaires. Il n’hésite pas à appliquer leurs idées, par exemple, les horaires de travail ainsi que l’optimisation des déplacements.

Travailleur polyvalent, Bruno est à la fois un excellent opérateur, mécanicien et administrateur en plus d’être à l’aise avec l’électronique. Bruno se démarque aussi par son leadership positif : il a à cœur le bien-être de ses employés et il est un homme modeste, juste et honnête.
Pour continuer à parfaire ses aptitudes, Bruno Perron a participé au programme de développement pour les entrepreneurs du Centre spécialisé en entrepreneuriat multiressource, au printemps dernier, à Dolbeau-Mistassini. Une formation qu’il a trouvé plus que pertinente, car en plus de l’aider avec sa comptabilité, elle lui a fourni des outils pour mieux gérer les ressources humaines.

L’entrepreneur forestier de 31 ans est toujours un passionné de la forêt. « J’aime le challenge d’avoir à gérer plusieurs paramètres pour demeurer rentable », soutient l’homme qui ne se voit pas travailler dans un bureau, ou avec le grand public, car il préfère la liberté que lui offre la forêt.


Sur son « X » en forêt
Karla Gauthier
Technicienne, Groupement forestier de Portneuf
Jadis éducatrice à la petite enfance, pâtissière, entrepreneure, Karla Gauthier a essayé plusieurs métiers avant de trouver un métier qui lui convenait à merveille. Et c’est en forêt qu’elle a su trouver le parfait équilibre.

La femme, qui a aujourd’hui 30 ans, ne connaissait toutefois rien à la forêt. Ayant grandi sur les bases militaires, ce n’était qu’une idée qui lui trottait en tête depuis plusieurs années. Lorsqu’elle a eu ses enfants, elle a eu du temps pour retourner à l’école. Et c’est alors qu’elle s’est inscrite au programme d’aménagement de la forêt, à l’École de foresterie de Duchesnay.

« Au départ, je pensais étudier en faune, mais je suis tombée en amour avec l’aménagement de la forêt », soutient la mère monoparentale de deux enfants, qui doutait toutefois d’être en mesure de se trouver un emploi adapté à sa charge parentale. En sortant de l’école, elle a toutefois déniché un poste de technicienne forestière au Groupement forestier de Portneuf.

Avec un horaire de 7 à 17 h, elle a trouvé un emploi parfait pour elle, réalisant des inventaires forestiers, du martelage et du rubanage. « Ça me permet d’être dehors toute la journée et d’avoir un contact avec la nature qui me manquait », « J’adore marcher des hectares toute la journée dans le bois. Même quand il ne fait pas beau, c’est tellement satisfaisant d’arriver en haut d’un sommet et de te retrouver au milieu de nulle part, seule en forêt », soutient la femme de Saint-Raymond qui adore son bureau en milieu naturel qui change constamment.


Déjà un brevet !
Marc-André Paquet
Directeur de la recherche et du développement, VAB Solution (Timber Automation)
À peine âgé de 27 ans, Marc-André Paquet est déjà le directeur de la recherche et du développement chez VAB Solution. Mais ce n’est pas tout, car il a aussi son nom d’inscrit sur le brevet du système de système de suivi de planche (Board Tracker),  avec Marc Voyer,  mis en marché par l’entreprise. Une fierté pour le jeune ingénieur.

En fait, Marc-André a su profiter des opportunités qui s’offraient à lui, en gravissant les échelons de l’entreprise un à un, car il a commencé son apprentissage en tant que stagiaire en Génie de la Production automatisée, en 2012, alors qu’il faisait ses études à l’École de technologie supérieure (ETS).
 
Curieux de nature, Marc-Antoine proposa plusieurs idées pour aider l’équipe à développer ses produits. Comme projet final universitaire, il prit en charge de développer le Board Tracker, qui est maintenant vendu en Amérique du Nord et installé dans plus de 30 usines.

D’abord embauché comme technicien après ses études, il est devenu chargé de projet, et ingénieur de projet, avant de devenir le directeur de la recherche et développement en 2017, dirigeant une équipe de cinq personnes pour développer de nouveaux produits et pour répondre aux besoins des clients.

En ayant travaillé à toutes les étapes de la chaine de travail, Marc-André connaît aussi bien le côté technique que technologique et il adore toujours aller en usine pour ficeler le projet du début à la fin. « Je suis impliqué à tous les niveaux du développement et ça me permet de connaître l’application sur le bout de mes doigts tout en étant en mesure de l’installer en usine et de voir comment ça marche dans la vraie vie », dit-il.

Avec son équipe, il travaille maintenant au développement d’une nouvelle version d’un optimiseur. Au cours des prochaines années, il devra s’attarder au défi d’organisation et de planification, alors que l’équipe de travail ne cesse de croitre et que de plus en plus de projets doivent se faire simultanément. Sans compter que les systèmes sont de plus en plus complexes, alors que les machines interagissent de plus en plus avec les opérateurs et leur environnement. Une réalité qui stimule Marc-André à innover encore davantage !


Pour une meilleure gestion des forêts
Stephanie Parzei
Coordonnatrice de la gestion environnementale des forêts, EACOM Timber Corporation
Après avoir terminé sa maitrise en conservation des forêts, Stephanie Parzei a rejoint l’équipe de EACOM Timber Corporation pour occuper le nouveau poste de coordonnatrice de la gestion environnementale des forêts.

L’objectif de Stéphanie était d’augmenter les superficies de forêts certifiées d’EACOM, un processus complexe, mais qui ne l’a pas découragé. Elle a notamment travaillé sur la certification SFI (Sustainable Forestry Initiative), visant à mettre en place une accréditation de la chaine de responsabilité et de l’approvisionnement en fibre de bois, démontrant une rapide compréhension du processus de certification, soutient Billiana Necheva, une collègue de Stephanie.

Stephanie a mis en place de nouveaux standards environnementaux en ce qui a trait à la chaine de responsabilité, voyageant dans plusieurs scieries et allant à la rencontre des entrepreneurs forestiers en Ontario, pour élargir la certification forestière. Elle a participé au Comité de mise en œuvre de la norme SFI et elle est également la présidente de son comité de promotion.

Stephanie a également évalué et comparé les systèmes de certifications  de Domtar et de Weyerhaeuser, pour développer le système d’EACOM. À l’automne 2017, elle est devenue la coordonnatrice de la chaine de responsabilité de SFI et de FSC pour toute la compagnie.
En juin 2018, elle a obtenu une autre promotion, devenant la coordonnatrice de la gestion environnementale des forêts pour les neuf scieries d’EACOM au Québec et en Ontario. En travaillant avec les directeurs d’usine et les représentants des sites environnementaux, elle  a permis d’améliorer la performance et la gestion environnementale de chaque site. Stéphanie tisse également des liens entre les ministères de l’Environnement du Québec et de l’Ontario en ce qui a trait aux enjeux environnementaux dans les scieries, en plus de représenter EACOM sur le comité environnemental de l’Association canadienne des produits forestiers. Mais ce n’est pas tout, car elle travaille aussi à l’obtention du titre d’ingénieur forestier.

« Son attitude positive, sa soif d’apprendre et son dévouement ont permis à Stéphanie de dénicher une place sur le programme de leadership d’EACOM, qui aide les participants à acquérir des aptitudes clés avec une vision globale de l’industrie », conclut Billiana Necheva


La mécanique forestière par hasard
Patrick Picard
Représentant au support au produit Waratah Forestry Attachments
Après avoir terminé son diplôme d’études professionnelles comme mécanicien de chantier au CFP de Rivière-du-Loup, Patrick Picard pensait travailler sur les machines de construction. Mais il a plutôt été embauché par Équipements Sigma pour réparer des machines forestières, un hasard de la vie qui a tourné pour le mieux. « Il y a plus de technologies beaucoup plus complexes et je n’ai jamais voulu changer par la suite », dit-il aujourd’hui.

Depuis 2015, l’homme natif de Dégelis occupe désormais le poste de représentant au support de produits pour Waratah. Ce qu’il aime le plus : venir en aide aux forestiers quand ils ont de vrais gros troubles. « J’aime mettre le doigt sur le bobo et réussir à trouver la solution quand les gars sont vraiment mal pris. C’est valorisant », souligne l’homme de 31 ans, sachant bien que les machines doivent travailler pour assurer la rentabilité des entreprises.

Parcourant le Québec et l’Ontario, Patrick Picard aime aussi la diversité que lui offre le monde forestier. « On n’est jamais avec le même monde ni dans les mêmes paysages », dit-il. Avec l’avancée constante des technologies, il doit également rester à l’avant-garde, suivant de multiples formations.

« Sa passion à rendre service dans des contextes ou la production est un facteur important et constant, sa passion pour la technologie de pointe, sa qualité de travailleur à s’ajuster suivant le besoin de la clientèle font de lui une ressource modèle et indispensable », souligne Yvon Beaulieu, directeur de l’assistance produit et des ventes dans l’est du Canada chez Waratah, qui estime que Patrick représente un exemple pour attirer la jeunesse dans le monde forestier d’aujourd’hui.


En forêt à cause des carrés rouges
Véronique Delisle
Technologue forestière et chargée de la géomatique, Rexforêt
Lorsque la grève des carrés rouges a frappé, Véronique Delisle s’est remise en question et elle a décidé de réorienter sa carrière. Native de Repentigny, elle décide alors de se rapprocher de la nature. En tapant le mot « forêt » sur le moteur de recherche du gouvernement québécois, elle découvre le métier de technicienne forestière et elle décide de s’inscrire au programme de technologie forestière québécois au Cégep de Sainte-Foy.

Pendant ses études, elle reçoit des bourses d’excellences, une de l’institut forestier du Canada et l’autre du Conseil de l’industrie forestière du Québec à la fin de ses études en 2011.

Après avoir obtenu son diplôme, elle participe au concours du MFFP et se voit offrir un contrat d’un an à l’unité de gestion de La Tuque, ou elle décide d’emménager. Puis à la fin de ce contrat, elle déniche un poste de Technologue forestière et chargée de la géomatique, Rexforêt, ou elle s’occupe des travaux sylvicoles non commerciaux.

« Avec mon équipe, on doit répartir les mandats du ministère aux différents entrepreneurs pour la réalisation des travaux de reboisement, de débroussaillage et de scarifiage », explique-t-elle. Sur le territoire de la Mauricie, ça représente la plantation de près de 11 millions d’arbres, en plus de la préparation de terrain et de l’entretien des plantations, une fierté pour la femme de 33 ans, qui s’est bien implantée à La Tuque.


Le passionné de la forêt
Vincent Duchesne
Entrepreneur forestier, Entreprises VAM
C’est en suivant sa passion personnelle de la forêt que Vincent Duchesne est devenu entrepreneur forestier. En complétant son diplôme d’études professionnelles, en Abattage et façonnage des bois du CFP Dolbeau-Mistassini, il devient opérateur d’abatteuse en 2002.

Une douzaine d’années plus tard, il obtient enfin la chance de lancer sa propre entreprise lorsque Conrad Pednault décide de l’aider à se lancer en affaire, en lui vendant une première abatteuse. Graduellement, il acquiert un transporteur et améliore sa flotte, si bien qu’il possède aujourd’hui une abatteuse Tigercat 855D, munie d’une tête Ponsse H8 et d’un transporteur Elephant King.

Opérant pour la Coopérative forestière du Haut Saint-Maurice (CFHSM), dans le secteur de La Tuque, il récolte près de 1500 m3 par semaine et une récolte annuelle d’environ 60 000 m3, avec l’aide de ses trois employés. Au printemps, il buche aussi sur des lots privés pour donner de l’ouvrage à ses gars, souligne l’homme de 37 ans qui est à la recherche d’un cinquième travailleur.
 
Sérieux, compétent, extrêmement travaillant, avec une belle attitude positive, Vincent Duchesne est toujours en mode solution pour améliorer sa performance, et la qualité de sa production. « Je cherche toujours à améliorer mes points faibles », souligne l’entrepreneur qui aime les défis que lui amène son travail. S’il était en mesure de trouver davantage de main-d’œuvre qualifiée, Vincent aimerait acheter une deuxième abatteuse pour compléter sa flotte.


Janick Bélanger
Mécanicien et chauffeur,
RDL Martin
Né dans une famille de bucheron tant du côté de son père que de sa mère, Janick Bélanger a choisi de se perfectionner en mécanique forestière, en complétant un diplôme d’études professionnelles en mécanique d’engins de chantier au Centre 24-juin à Sherbrooke.

Principalement mécanicien, mais aussi camionneur, opérateur de machines forestières et soudeur, Janick Bélanger est l’homme polyvalent de RDL Martin, une entreprise forestière qui compte quatre équipes d’abattage et 14 camions de transport de bois, pour un total de 45 employés.

« Je suis l’homme à tout faire. Mon travail m’amène des défis tous les jours et d’adore ça. Travaille », lance fièrement Janick, qui a rencontré son employeur actuel alors qu’il était sur les bancs d’école.

Ses connaissances lui permettent par ailleurs de cerner rapidement les problèmes sur les machines, car il sait opérer et parler avec les opérateurs pour bien comprendre les problématiques. « Ça rajoute une corde à mon arc », dit-il.

Pour l’homme de 31 ans, la forêt est l’endroit idéal pour se ressourcer. « J’y vais le souvent possible autant en été qu’en hiver. Comme on dit, la pire des journées en forêt serait la meilleure journée en ville », ajoute-t-il en riant.

Signe de la minutie et du sérieux qu’il porte à son travail, Janick a remporté le trophée pour le plus beau camion de transport dans le cadre du « Best logging truck »… après 16 heures de frottage pour rendre deux camions carrément impeccables !


L’entrepreneuriat forestier comme mode de vie
Jimmy Roy
Copropriétaire et opérateur, Foresterie DP et Fils
À peine deux jours après avoir fini son secondaire 5, Jimmy Roy partait travailler dans le bois pour faire son chiffre sur l’ébrancheuse. L’homme qui a aujourd’hui 25 ans a en fait commencé son apprentissage d’opérateur forestier beaucoup plus tôt, dès l’âge de 13 ans, alors qu’il accompagnait son père en forêt pour aller bucher quelques heures à la scie à chaine ou encore pour aider à opérer l’ébrancheuse.

« Depuis le début de mon secondaire, je passe mes étés et mes vacances de Noël dans le bois », admet le natif d’Amos, qui est un vrai fanatique de foresterie. Dès qu’il sort du bois, il se met à regarder des vidéos de machines forestières. Et après une semaine de vacances, il ne pense qu’à retourner au volant de sa machine.

Depuis 10 ans, il travaille donc avec son père en forêt, alors qu’il prend graduellement plus de contrôle au sein de l’entreprise, avec aujourd’hui 35 % des parts.

L’entreprise, qui buche en Abitibi, travaille avec un processeur, qui coupe le bois et démêle les essences, avant le passage d’une abatteuse multifonctionnelle, qui coupe le bois déjà au sol. « C’est une manière de travailler qui est de plus en plus populaire en Abitibi et en Ontario, soutient Jimmy Roy. Ça nous permet de couper plus de bois, soit environ 2700 m3 par semaine ». Pour y parvenir, l’entreprise travaille avec une abatteuse-empileuse Tigercat 870, une batteuse John Deere 903 MH avec une tête Waratah et un transporteur Elephant King.

Mis à part son père qui a 50 ans, ses quatre employés et lui même sont tous dans la vingtaine. Le défi est toutefois de garder la main-d’œuvre à long terme, alors que les salaires offerts par l’industrie minière en convainquent plusieurs. « Pour moi, il n’est pas question d’aller m’enfermer dans un trou 3 km sous terre, lance Jimmy. Je préfère le grand air pur de la forêt et les défis que je doit relever au quotidien pour être rentable ».

S’il était plus facile de trouver de la main-d’œuvre, Jimmy aimerait bien augmenter sa flotte de machine et acheter un deuxième processeur, mais pour l’instant, il a décidé de mettre la pédale douce sur l’expansion. « On veut toujours travailler avec de la machinerie pas mal neuve, pour accrocher les employés et réduire la maintenance, dit-il. C’est pourquoi on change nos machines après 8000 ou 9000 heures ».


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