Opérations Forestières

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Les étoiles de la relève forestière 2018

Pour la 4e édition de notre palmarès des étoiles de la relève forestière, nous vous présentons de jeunes leaders de l’industrie qui misent sur la technologie et les pratiques innovantes pour réussir. Et pour la première fois, nous comptons trois femmes dans le palmarès.

26 septembre, 2018  par Guillaume Roy


Opérations forestières est fier de vous présenter les étoiles de la relève forestière. 

La maîtrise de l’acier
Karie Berneche, vice-présidente et directrice des ventes, Équipement Cardinal/Sawquip
C’est un peu par hasard, incertaine de poursuivre ses études en anglais au Collège, que Karie Berneche a tenté sa chance au sein de l’entreprise familiale fondée par son père et ses deux frères. Embauchée comme réceptionniste en mai 1998, elle n’est toutefois jamais repartie, gravissant les échelons un à un au sein de Cardinal.

Après s’être occupée des commandes, elle a fait le saut comme vendeuse. Karie admet qu’elle n’était pas une grande connaisseuse du monde de la foresterie au départ, mais elle maitrisait bien le monde de la manufacture et de l’acier. « Je sais combien il faut de hp de couteau pour un chipper », lance-t-elle en riant.

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Au fil du temps, Cardinal est devenu distributeur d’équipement pour la transformation et la valorisation de la biomasse en mettant en marché les produits Morbark, Schutte-Buffalo, et Rayco, ainsi qu’une gamme de produits de manutention, de débitage primaire et plus récent de débitage secondaire avec l’acquisition de Sawquip. « On en couvre large », ajoute la dynamique femme de 38 ans qui apprécie la diversité du travail.

Karie est d’abord devenue actionnaire de Cardinal en 2008, avant d’acheter l’entreprise, en 2015 avec son conjoint. Aujourd’hui, l’entreprise compte une cinquantaine d’employés répartis en cinq succursales dans trois provinces différentes.


L’ingénieur-bûcheron
Simon-Étienne Carbonneau, propriétaire, Opérations forestières Carbonneau inc
Né de parents fonctionnaires, c’est le voisin de Simon-Étienne Carbonneau qui lui a donné le goût aux opérations forestières. Dès l’âge de 8 ans, ce dernier avait choisi sa vocation en débardant du bois à cheval. Prêt à travailler très tôt en forêt, il se laisse toutefois convaincre par son père d’étudier d’abord à l’université en génie forestier.

 À sa sortie de l’Université Laval, il travaille pour le Syndicat des producteurs de bois de L’ Estrie, où il pilote la stratégie de certification forestière, « une nouveauté en milieu privé en 2004 », se souvient-il. Mais Simon-Étienne ne se sent pas assez près du terrain. Passionné par les opérations forestières, il décide de lancer sa propre entreprise de récolte en 2007, d’abord avec une scie à chaine et une débusqueuse à câble, avant de faire  l’acquisition d’une tronçonneuse de bois en longueur, en 2008.

En 2010, il déniche un contrat pour tronçonner du bois en longueur en forêt publique, mais après quelque temps, il s’impatiente de l’irrégularité des contrats ainsi que d’être le dernier maillon de chaine du procédé d’arbre en longueur. Il décide alors d’investir dans abatteuse multifonctionnelle, une Tigercat 845 avec une tête Logmax 7000, pour bucher sur les terres privées près de chez lui, à Laurierville. Un an plus tard, il fait l’acquisition d’un porteur Fabtek. Quand il manque de travail, il fait l’acquisition de lots privés et au fil du temps, il acquiert pas moins de 560 acres de forêt répartis en Estrie et au Centre-du-Québec. Pour transporter son bois plus rapidement, il recrute, à l’été 2016, un bon chauffeur et s’achète un camion autochargeur neuf.  Puis en 2017, ce sera une excavatrice afin de faire lui-même sa construction de chemin et divers travaux de préparation de terrain. Réussissant à se trouver un peu de temps libre, Simon-Etienne s’investit auprès du Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec et se fait élire administrateur à l’hiver 2018.  « Je suis content de pouvoir offrir mon expérience et mes connaissances aux producteurs de ma région afin de faire avancer nos causes », dit-il.

Aujourd’hui, avec son équipe de cinq employés, il récolte environ 20 000 m3 de bois par année, en offrant un service clé en main à ses clients.  « Je leur propose des traitements sylvicoles pour mettre en valeur leur forêt en plus de leur offrir l’exécution de ces derniers», note l’ingénieur forestier qui aime voir la satisfaction des propriétaires forestiers chez qui il travaille.


Les geeks forestiers
Francis et Alexandre Caron, propriétaire, Groupe Terraspec, Princeville
Quand deux géomaticiens qui tripent sur la programmation et la foresterie se font lancer un défi de mettre sur pied un programme de réalité virtuelle en forêt, ils foncent… même s’ils n’ont pas d’expérience dans le domaine ! « On est juste débrouillards », lance fièrement Alexandre, qui, avec son frère, a été en mesure de livrer un prototype au Partenarait Innovation Forêt pour un projet de recherche du Centre de foresterie des Laurentides. C’est ainsi que le Groupe Terraspec a vu le jour en 2014, alors qu’Alexandre terminait son bac en géomatique pendant que Francis bouclait sa maitrise en télédétection tous deux à l’Université de Sherbrooke.

Ce premier contrat a mené les entrepreneurs à entrer en contact avec Domtar. Surpris de leurs aptitudes, le géant papetier leur a passé une commande pour développer une application web de carte interactive pour faciliter la planification forestière, qui a vu le jour sous le nom de carte Mirador. Et pour améliorer la communication avec les entrepreneurs, les deux jeunes hommes ont par la suite développé une autre solution : une application web privée qui permet une communication en temps réel et le partage d’information avec les fournisseurs de Domtar, le portail Mirador. On y retrouve plusieurs modules, notamment pour la gestion des opérations forestière. « On intègre la gestion des ressources naturelles aux données géospatiales », image Francis, 34 ans.

Pour poursuivre sur cette lancée, l’entreprise, qui compte trois employés, souhaite trouver de nouveaux clients pour leur application web privée qui pourrait aussi être utilisée pour le transport forestier par exemple, tout en continuant d’offrir des services de réalité virtuelle. Et les deux geeks forestiers ne ferment pas la porte pour développer de nouveaux produits 4.0.

« On est comme des petits poissons dans l’eau », souligne Alexandre, 30 ans, qui détient aussi une technique forestière, obtenue au Cégep de Sainte-Foy.


LEADER DE L’AMÉLIORATION
Sylvain Messier, directeur corporatif aux projets et contrôles, EACOM Timber Corporation
Sylvain Messier a commencé à travailler dans l’industrie forestière alors qu’il n’avait que 16 ans, quand il a déniché du travail dans une scierie à Drummondville. En 2005, il gradue du Cégep de Sainte-Foy avec une technique en transformation du bois et il est embauché par Comact pour optimiser les démarrages sur la scène internationale. De 2010 à 2012, il se joint à l’équipe Domtar/EACOM et il facilite la transition vers EACOM.

Vers la fin de 2012, Sylvain, démarre sa propre entreprise pour s’offrir plus de flexibilité et plus de temps avec sa jeune famille. Son énergie, ses connaissances, son style de gestion et son expertise lui amènent beaucoup de demandes et de respect pour ses services de consultants dans l’industrie. En voyant les opportunités de croissance chez EACOM, il décide de faire le saut en novembre 2015 dans l’équipe de « projets et optimisation ». Dans son rôle pour optimiser les scieries d’EACOM, il permet de faire des améliorations opérationnelles à la scierie Ear Falls en augmentant la valeur des produits de 10 % et le rendement de 15 %. Avec ses collègues, ses efforts permettent d’augmenter la production de 500 à 900 millions de pmp entre 2013 et 2018. En 2016,  il devient le conseiller expert pour la transformation du bois pour toutes les scieries d’EACOM. Il s’implique alors dans une panoplie de projets majeurs, dont le premier séchoir  continu dans l’est du Canada à Timmins.

Selon ses patrons, Sylvain ne recule pas devant les situations difficiles et il est capable de prendre des décisions difficiles lorsque c’est nécessaire. En novembre 2017, Sylvain devient le directeur corporatif aux projets et contrôles et en 2018, il devient responsable de tous les projets d’amélioration pour l’entreprise. Aujourd’hui, il pilote ainsi une équipe de 12 personnes tout en terminant un diplôme en gestion aux HEC Montréal.


Le mécanicien surdoué
Luc Bellemare, Support et Service, Soutien technique et formation, Hydromec
Depuis 2002, Luc Bellemare a été un témoin privilégié de l’évolution des machines forestières, alors que la technologie est devenue omniprésente. Mais peu importe si la réparation doit se faire avec les mains pleines d’huile ou connectée à distance avec un ordinateur, Luc Bellemare est un passionné de mécanique industrielle et il sait trouver les solutions. « On fait moins de mécanique rough aujourd’hui, et ça demande des compétences différentes pour faire des lectures et des plans diagnostiques, mais il faut s’adapter en faisant de l’apprentissage continu. J’aime beaucoup la diversité du travail à faire », remarque le mécanicien d’Hydromec de 36 ans qui a suivi sa formation au Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (CIMIC).

Chaque année, Luc apprécie suivre les formations offertes par les manufacturiers d’équipements qu’Hydromec distribue, comme les machines Ponsse, Hyundai ou Eltec. En tant que responsable de la formation pour le service Ponsse, il va notamment en Finlande régulièrement pour recevoir des formations dans le but de transmettre le savoir à l’équipe d’Hydromec. « Ce sont de très bons produits, mais il faut offrir un service impeccable pour que les clients soient heureux », ajoute le passionné de mécanique qui approfondit ses connaissances en foresterie 4.0 pour mieux guider les clients dans la prise de données en temps réel.

Et non seulement Luc excelle-t-il en mécanique, il est aussi un maître de l’hydraulique, des contrôles électroniques et informatiques, souligne son patron, Jean Trottier, PDG d’Hydromec. « Des gars comme ça, y’en n’a pas beaucoup dans le domaine forestier », dit-il.


Forestier dans le sang
Mathieu Dufresne, ingénieur forestier en chef, Forestier Champoux
Mathieu Dufresne est carrément tombé en amour avec la forêt dès sa tendre enfance, alors que son père l’amenait pêcher et bucher. « On coupait de la pitoune de 4 pieds, la scie ronde et la gomme de sapin et j’aimais ça, dit-il. J’avais l’impression de trimer dur », lance l’homme qui maniait la scie mécanique à l’âge de neuf ans.

Suivant la trace de son grand-père forestier, il a choisi de vivre de la forêt, en étudiant en génie forestier à l’Université Laval. Après ses études, il devient marteleur, puis contremaitre pour une entreprise forestière de La Tuque, avant de revenir près de chez lui, à Saint-Michel-des-Saints pour travailler la scierie du village jusqu’en 2014. C’est lors de la faillite de ces derniers qu’il commence à travailler pour forestiers Champoux en tant qu’ingénieur forestier en chef. À mon arrivée, on a offert un mandat clef en main pour la foresterie et les opérations forestières à plusieurs Bénéficiaires de la région, ce qui a permis une meilleure intégration des opérations et des approvisionnements des membres du groupe », se souvient-il.

Aujourd’hui, il est responsable d’une équipe de travail qui récolte 500 000 m3 par année. Ce qu’il aime le plus de son métier : la liberté et la diversité du travail en forêt. Et la fierté du travail bien fait, surtout lorsque les conditions sont difficiles. « J’aime le bois et la machinerie, note l’homme de 37 ans. Je passe aussi tous mes temps libres dans le bois pour aller pêcher ou pour bucher sur mon lot à bois avec mes enfants. » Question de les initier à la forêt comme son père l’a fait avec lui jadis.


LA CRÉATRICE DE VALEUR
Josée-Anne Lévesque, coordonnatrice à la valorisation des ressources forestières,
Coopérative forestière Ferland et Boileau
Quand Josée-Anne Lévesque a fondé sa famille, elle a décidé de laisser de côté sa carrière de géologue en exploration minière, car ce travail l’amenait à partir trop longtemps. LA résidente de Ferland et Boileau, un village forestier, a alors décidé de changer de domaine en complétant une maitrise en ressource renouvelable à l’Université du Québec à Chicoutimi. Et c’est en faisant son stage sur les produits forestiers non ligneux (PFNL) qu’elle a fait se premiers pas pour la Coopérative forestière Ferland et Boileau.

Aujourd’hui, la jeune femme de 33 ans est devenue la directrice du Centre de valorisation des ressources forestières ou elle supervise la cueillette de PFNL, la production d’huiles essentielles, la production de bois raméal fragmenté (un paillis de bois vivant recherché en horticulture), ainsi que la valorisation des écorces pour en tirer des molécules pour l’industrie cosmétique. « On s’approvisionne partout au Québec pour fournir notre partenaire en écorce de bouleau noir et jaune, en pruche, épinette noire, sapin baumier, érable à sucre, en mélèze et autres essences », dit-elle. Au cours de la dernière année, la coopérative a ainsi valorisé une vingtaine de tonnes d’écorces, un chiffre qu’elle compte faire augmenter au cours des prochaines années.

« C’est stimulant de travailler dans le domaine de l’innovation avec les produits forestiers pour optimiser toute la chaine de production de valeur, surtout quand tu habites en plein cœur de la forêt », conclut-elle.


Miser sur la qualité de vie
Maxim Morin et Gabriel Gagné, propriétaires, Forestiers Gamax
Pas facile de travailler loin de la maison et de fonder une famille. C’est pourquoi Maxim Morin et Gabriel Gagné ont décidé de lancer une entreprise de récolte forestière à Pohénégamook en 2011 en compagnie d’un actionnaire du Nouveau-Brunswick. Le plan : bucher à moins d’une heure et demie de la maison pour rentrer coucher à la maison le soir. Après une année d’opération, les entrepreneurs ne se sont pas contentés de faire exclusivement la récolte. Pour optimiser les opérations et générer de meilleurs revenus, ils ont décidé de prendre en charge la vente et le transport du bois. Ainsi, ils peuvent offrir un meilleur prix aux propriétaires de boisés privés tout en leur offrant un service clé en main. L’entreprise a aussi investi 1,2 million de dollars depuis deux ans pour rajeunir sa flotte en achetant notamment un porteur John Deere 1210 et une tête d’abattage Waratah 414, ainsi qu’une abatteuse JD 803 munie d’une tête Waratah 270.

Si Gabriel était destiné à travailler en forêt après avoir suivi une formation d’abatteur manuel au CFP en 2006, Maxim avait pour sa part complété une formation en production laitière. Lors de la vente de la ferme, il a eu l’opportunité de travailler sur une machine forestière, et il a eu la piqure.

Depuis 2011, les entrepreneurs ont ainsi développé un nouveau modèle d’affaires intégré qui leur permet de générer de bons profits en misant sur la qualité et le service à la clientèle.


La découverte  d’une passion
Sharon Villeneuve-Cloutier, mesureuse, Eacom Timber Corporation
Elle est responsable des inventaires des piles de bois rond dans la cour à bois, elle mesure des échantillons aléatoires, elle gère la balance et s’occupe de son entretien, elle communique avec les fournisseurs, elle gère les camionneurs et leurs autorisations de transport et elle calcule les droits de coupe à payer aux fournisseurs en pesant leur bois. Tel est le travail de mesureuse qu’occupe Sharon Villeneuve-Cloutier à l’usine Matagami d’Eacom Timber Corporation depuis 2016.

« Je continue d’apprendre tous les jours, soutient la jeune femme qui aime travailler dans un milieu d’homme. Je pense que ça va être mon métier pour la vie. » Sharon est aujourd’hui épanouie avec son travail, mais la femme native de Sainte-Germaine-de-Boulau, en Abitibi, s’était d’abord fait conseiller d’aller étudier en éducation spécialisée. « Ce n’était pas pour moi », dit-elle. C’est en prenant une année sabbatique qu’elle a découvert la formation en foresterie offerte au Centre de formation Harricana. « Ça durait seulement 10 mois. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre », note celle qui n’avait jamais pensé travailler dans le bois.

Après un an à travailler pour une entreprise de récolte, elle fait le saut chez Eacom. « J’adore le contact avec mes collègues qui sont presque tous des passionnés. C’est contagieux », dit celle qui prend plaisir à faire de la promotion du travail forestier dans les écoles primaires et secondaires. « Il y a plein de beaux métiers et il faut parler aux jeunes de nos expériences pour faire la promotion des multiples opportunités », conclut-elle.


Entrepreneur dans l’âme
Philippe Morissette, actionnaire-dirigeant, Forélie (une filiale de Rémabec)
Quand Philippe Morissette a terminé son baccalauréat en génie forestier à l’Université Laval, il a accepté un poste dans une entreprise de voirie civile dans sa ville natale de La Tuque. C’est en 2010 qu’il retrouve le travail en forêt alors qu’il devient contremaitre de chemins forestiers pour Forélie, une filiale de Rémabec. Et rapidement, sa passion et sa capacité d’entreprendre sont remarquées par les dirigeants de Rémabec, qui lui proposent, en 2013, de devenir actionnaire. « Non seulement nous avons remarqué sa volonté d’avancement, mais surtout, sa capacité à parvenir à ses fins, remarque Éric Bouchard, vice-président de Rémabec. Il était travaillant, dévoué, et démontrait une telle volonté que rapidement, nous avons compris qu’il pouvait en mener plus large et prendre les rennes, avec deux autres actionnaires-dirigeants, de la filiale Forélie. »

Si Philippe ne vient pas d’un milieu forestier, il venait toutefois d’un milieu d’entrepreneurs, son père menant un bureau de comptable et son grand-père à la tête d’un restaurant. Le saut s’est donc fait naturellement. Gestion de personnel et de la maintenance des équipements, planification forestière, administration, suivi de contrats et travail sur le terrain, Philippe aime toucher à tous les aspects du métier. Et le modèle entrepreneurial développé par Rémabec, l’a aidé à prendre son envol.  « C’est grâce au modèle des filiales du Groupe Rémabec que j’ai pu développer mes qualités d’entrepreneur et prendre des risques, parce qu’il y a une grande équipe derrière chaque filiale ainsi qu’un président qui te pousse à t’améliorer et remettre en question chacune de tes décisions », dit-il.

Spécialisée en voirie forestière depuis 2007, l’entreprise s’est mise à la récolte lorsqu’elle a obtenu un contrat de déboisement sur le chantier de la Romaine en 2012. Aujourd’hui, Forélie construit près de 30 km de chemins de pénétration, 60 km de chemins d’opération, en plus de récolter 160 000 m3 par année, avec près de 35 employés.


FONCER MALGRÉ LES DIFFÉRENCES
Mathieu Lamontagne, aide-ouvrier, MFFP
Rien n’arrête Mathieu Lamontagne quand il a quelque chose en tête, et ce même s’il est différent. C’est que Mathieu a été diagnostiqué avec le syndrome d’Asperger à l’âge de 12 ans. Au lieu de s’apitoyer sur son sort, il a su trouver un métier qui lui ressemble et faire ce qu’il aime. « Je ne suis pas capable de rester sur place. Il faut que je marche sinon je m’ennuie », remarque le jeune homme de 22 ans qui travaille comme aide-ouvrier au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP). D’ici un an, il compte postuler pour devenir technicien forestier au MFFP.

C’est alors qu’il complétait son école secondaire qu’un de ses professeurs lui a parlé des formations en foresterie. Emballé par l’idée, Mathieu a complété deux DEP au CFP de Forestville, un en abattage-façonnage et un autre en voirie forestière. À cheval sur les lois et règlements, on lui conseille ensuite de suivre la technique en foresterie au Cégep.

Aujourd’hui, le natif de Lévis habite maintenant à Baie-Comeau ou il travaille en forêt, notamment pour la préparation de terrain. « J’aime ma routine. Je sais ou je vais et je travaille à mon rythme », ajoute l’amoureux de la nature.


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