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Le Québec est le plus menacé par le protectionnisme américain après l’Ontario

3 avril, 2018  par Le Devoir


Crédit : Le Devoir

L’économie québécoise est l’une des plus exposées à la montée du protectionnisme américain, bien que les éventuels impacts de ce dernier soient probablement moins lourds qu’on pourrait le croire, estime une analyse de la Banque Nationale.

Un peu moins de 6 % (5,8 %) de l’économie canadienne est exposée aux menaces de révocation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), de tarifs commerciaux et d’autres mesures protectionnistes brandies par le gouvernement américain, conclut une analyse de la Banque Nationale dévoilée cette semaine. C’est beaucoup moins que le poids total au Canada des biens exportés vers les États-Unis dans le produit intérieur brut (PIB), qui est de 20 %, et même que le poids des biens exportés seulement par les industries à risque (11,6 %).

Cette différence s’explique par le fait que seulement une partie de la valeur des exportations de ces industries à risque a effectivement été produite au Canada, le reste venant d’intrants eux-mêmes importés de pays étrangers, expliquent les auteurs de l’analyse, Marc Pinsonneault et Jocelyn Paquet. « Fait à noter, une exposition de 5,8 % ne signifie pas que, dans le pire des cas, le PIB nominal du Canada serait réduit de 5,8 % », écrivent-ils, soulignant que cela serait alarmant. « Cela signifie plutôt que, si les États-Unis décidaient d’imposer des mesures protectionnistes à toutes les industries mentionnées dans le présent rapport — un scénario hautement improbable —, seulement une portion de ces 5,8 % serait alors en jeu. »

Le Québec sur la sellette

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Le Québec apparaît comme le plus à risque au Canada après l’Ontario, avec 6,8 % de son économie menacée par le protectionnisme américain, comparativement à 8 % pour sa grande voisine et 6,4 % au Manitoba, mais seulement 3,3 % en Alberta et 3,2 % en Colombie-Britannique. Cet écart tient notamment à la forte concentration et à la diversité des industries manufacturières au Québec et en Ontario, expliquent les auteurs de l’analyse.

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