Opérations Forestières

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Le CIFQ réplique au lobby de l’acier

27 août, 2015  par CIFQ


Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) déplore la réaction des lobbys du ciment et de l’acier à la suite de l’annonce, lundi dernier, par le gouvernement du Québec, de la publication d’un guide visant à encadrer les constructions en bois massif de 12 étages et moins. Ces propos remettent en cause la crédibilité de cette mesure, alors que le gouvernement du Québec n’a fait que simplifier l’accès, pour les professionnels du bâtiment, à un matériau qui diminue l’empreinte environnementale des constructions et dont la performance, tant en termes de durabilité et de sécurité des usagers, a été maintes fois démontrée.

La construction de bâtiments en bois massif de 12 étages ou moins, quoiqu’innovante, n’est pas une première. Elle s’inscrit dans une tendance mondiale. D’ailleurs, il est déjà possible de construire des bâtiments en bois massif de plus de 6 étages au Canada en vertu du Code national du bâtiment actuel. À preuve, un projet de 13 étages à Québec et un autre de 14 étages à Ottawa ont déjà été approuvés par les autorités ainsi que par les services de sécurité incendie de ces villes respectives. Plusieurs autres projets sont attendus à Montréal, Toronto et Vancouver. Pour ce faire, on doit démontrer à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) que l’ensemble des règles de sécurité et des exigen! ces du Code sont respectées. Or, le processus de démonstration de conformité aux exigences du Code est un processus long et coûteux, ce qui décourage souvent les promoteurs qui voudraient recourir au bois.

« Les professionnels du bâtiment et leurs clients sont de plus en plus soucieux de l’environnement et recherchent des solutions afin de réduire l’empreinte environnementale de leurs projets, estime M. André Tremblay, président-directeur général du CIFQ. Le bois étant issu d’une ressource renouvelable et locale nécessitant peu d’énergie pour sa transformation, il est donc naturel qu’il soit de plus en plus considéré pour la construction de bâtiments. Les constructions de plus de 6 étages en bois massif sont une nouvelle réalité incontournable et les directives publiées par la RBQ permettent de clarifier et de mieux encadrer le processus d’approbation pour ces bâtiments afin que ceux-ci répondent aux règles les plus strictes en matière de sécurité. »

Contrairement à ce que prétendent les lobbys du ciment et de l’acier, le processus suivi par la RBQ a fait preuve de rigueur et s’appuie sur les connaissances scientifiques les plus à jour. Mentionnons, par exemple, les essais de résistance au feu réalisés en collaboration avec le Conseil national de recherche scientifique duCanada (CNRC). De plus, les codes de constructions étant de juridiction provinciale, le gouvernement agit donc ici en toute légitimité.

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Rappelons qu’en 2009, le lobby du ciment s’opposait vigoureusement à l’adoption par le gouvernement de la Colombie-Britannique d’un code permettant les constructions de 6 étages en bois, et ce, avec les mêmes tactiques de dénigrement de la sécurité des constructions en bois. Néanmoins, ce type de construction est aujourd’hui autorisé par le Code national du bâtiment et plus d’une centaine de bâtiments ont été construits depuis.

« Le lobby du ciment accuse le gouvernement de s’immiscer dans le choix des matériaux alors que ce choix, rappelons-le, revient aux professionnels. Le gouvernement ne fait que permettre l’usage du bois au même titre que le béton ou l’acier dans les constructions de 12 étages et moins. Il s’agit d’une nouvelle réalité dans nombreux pays et plutôt que de dénigrer les constructions bois, nous invitons l’industrie du béton et de l’acier à s’inspirer du  groupe Canam, le plus important manufacturier de structures métalliques en Amérique du Nord qui offre des structures en bois ou hybrides bois-acier, et qui voit plutôt d’un bon œil cette récente annonce », a déclaré M. Tremblay.


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