
L’année précédente, les populations de tordeuses des bourgeons de l’épinette avaient grimpé en flèche, au point où les tordeuses en excès sur les sapins matures – l’espèce préférée de l’insecte, malgré son nom – s’étaient propagées aux autres espèces d’arbres aux alentours. La tordeuse a redoublé son offensive sur les épinettes noires et les épinettes blanches, puis s’est déplacée vers les mélèzes et les pins. Même les jeunes pousses au sol portaient des fils de soie, les chenilles se déplaçant vers le bas d’une branche à l’autre en se nourrissant, puis tissant un cocon autour de leur corps pour se préparer à se transformer en insectes adultes, c’est-à-dire en papillons. Elles étaient si nombreuses dans la région que pendant leurs migrations au-dessus du Saint-Laurent au fil des ans, les essaims de tordeuses adultes apparaissaient sur le radar météo comme de la faible pluie. Sur la rive sud, d’autres sapins ont commencé à prendre une teinte ambrée.
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