Opérations Forestières

Nouvelles de l’industrie
Éditorial: Vers une victoire sur le bois d’œuvre

Encore une fois, le Canada se dirige vers une victoire dans le litige sur le bois d’œuvre.

23 septembre, 2019  par Guillaume Roy


L’histoire se répète à nouveau dans le litige opposant l’industrie forestière canadienne et les États-Unis, alors que le Groupe spécial composé en vertu du chapitre 19 de l’Accord de libre-échange nord américain (ALENA), a soutenu que la Commission du commerce international des États Unis aurait eu tort de conclure, en décembre 2017, que l’industrie américaine du bois d’œuvre a subi un préjudice. Autrement dit, ils n’ont pas trouvé de motifs suffisants pour prouver que l’industrie canadienne nuisait au commerce américain.

La Commission a 90 jours, à partir du 5 septembre, pour reconsidérer les tarifs imposés sur les importations de bois d’œuvre canadien. D’ici là, la taxe de 20,23% est maintenue et de nouveaux tarifs pourraient ne voir le jour que l’an prochain.

Le processus de révision des tarifs pourrait même durer encore deux à trois ans. À la fin de ce processus, le gouvernement américain pourrait toutefois être forcé de rembourser les droits compensatoires perçus aux scieries canadiennes, comme ce fut le cas lors du dernier conflit du bois d’œuvre qui a pris fin en 2006. À l’époque, le Canada avait toutefois laissé un milliard de dollars sur la table…

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Même si les tarifs sont maintenus temporairement, cette nouvelle insuffle une bouffée d’air aux scieurs qui peinent à rentabiliser leurs activités. Depuis quelques mois, de nombreuses fermetures temporaires ou des ralentissements d’acti-
vités sont venus ponctuer le quotidien de l’industrie, comme ce fut le car à Béarn, à Parent et à Port-Cartier.

Il est grand temps que les Américains cessent ce petit jeu d’intimidation, car près de 60 000 emplois dépendent de l’industrie forestière au Québec.

Le bois capte le carbone et c’est une ressource renouvelable qui nous permet d’envisager un monde sans carburant fossile. Mais pour développer de nouvelles technologies pour ce monde sans carbone, l’industrie doit être rentable. En pouvant envisager l’abolition de ces tarifs injustifiés de 20%, qui étouffent l’industrie, la relève peut se permettre de rêver davantage.

C’est d’ailleurs cette relève que nous souhaitons mettre en valeur avec notre palmarès des étoiles de la relève forestière, qui revient pour une cinquième édition. Et pour la première fois, quatre femmes font partie de ce palmarès, signe qu’un vent de changement souffle sur l’industrie, qui est de plus en plus inclusive, tant envers les femmes que les communautés visibles.

D’ailleurs, plusieurs entreprises se tournent désormais sur le recrutement international pour combler leur besoin de main-d’œuvre, comme l’a fait Produits Gilbert, un manufacturier d’équipement qui opère une usine à la fine pointe de la technologie à Roberval. Après avoir recruté trois machinistes mexicains, l’entreprise a réalisé des missions de recrutement en France, en Tunisie et au Maroc. Au moment d’écrire ces lignes, l’entreprise travaillait sur les dossiers d’immigrations de 4 travailleurs qu’elle souhaite intégrer à son équipe de travail.

Êtes-vous prêts pour profiter de ce vent de changement ?


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