Opérations Forestières

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Desjardins veut s’impliquer davantage dans le secteur forestier

16 avril, 2021  par Guillaume Roy


Steeve Chapados, directeur général Caisse Desjardins des Ressources naturelles.

Le 10 novembre dernier, Desjardins a lancé une toute nouvelle structure, avec l’arrivée de la Caisse Desjardins des ressources naturelles, pour mieux desservir les clients miniers, métallurgiques, énergétiques et forestiers. Steeve Chapados, le directeur de la nouvelle entité qui compte 28 employés, explique pourquoi Desjardins souhaite s’impliquer davantage dans ces secteurs.

Opérations forestières : D’où vient l’idée de lancer une branche dédiée aux ressources naturelles?

Steeve Chapados : En plus de caisses pour les clients, il existe aussi des caisses d’économies qui ont été formées dans les années 1960 et 1970 par les syndicats. Il y. avait une caisse à Sept-Îles pour l’industrie des mines et des métaux, et une autre à Baie-Comeau, axée davantage sur la métallurgie, l’énergie et le secteur forestier. Nous avons voulu unifier ces caisses, pour devenir plus forts et desservir l’ensemble des clients en lien avec les ressources naturelles au Québec.

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OF : Quels sont les marchés visés ?

S.C : On vise deux grands marchés, soit les entreprises et les individus. Pour travailler avec les grandes entreprises, comme Produits forestiers Résolu, Kruger et Domtar, nous avons implanté un siège social à Montréal. On a mis sur pied une équipe de comptes majeurs pour créer des leviers financiers. Cette équipe travaillera avec Desjardins capital de risque pour trouver des capitaux. On veut aussi aller à la rencontre des coopératives forestières partout au Québec pour comprendre leurs besoins et voir les potentiels de diversification pour bien les accompagner.

OF : Comment pouvez-vous supporter le secteur forestier?

S.C. : On veut d’abord prendre le temps de bien comprendre les besoins du secteur, en participant à des congrès, à des foires et en intégrant les réseaux professionnels. On travaille par exemple avec le groupe de relance de l’usine de pâte et papier à Baie-Comeau. On doit se faire connaître et bâtir une relation de confiance pour développer ces nouveaux créneaux. Ça sera à nos clients de nous dire comment on peut les aider.

OF : Souhaitez-vous travailler avec les entrepreneurs forestiers également?

S.C. Oui, mais ça fera partie de la phase 2 du déploiement. Encore une fois, on doit prendre le temps de mieux connaître le secteur pour développer une offre intéressante.

OF : Comment vous préparez-vous pour séduire l’industrie forestière?

S.C. : Pour convaincre les décideurs de notre sérieux, on a mis sur pied un département gestion des risques. On doit aussi développer notre expertise pour maîtriser le secteur, par exemple les limites apportées par le nouveau régime forestier. On veut devenir des spécialistes, en développant une connaissance fine du secteur, pour réduire les incertitudes.

OF : Quel avenir voyez-vous pour le secteur forestier?

S.C. : Les produits du bois permettent d’offrir des solutions plus vertes. Il y aura plusieurs opportunités de diversification, notamment dans le secteur des pâtes et papier. Pour nous, c’est une façon d’investir dans un Québec plus vert, tel qu’énoncé dans notre politique de développement durable. 


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