Opérations Forestières

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Commentaire: Décembre 2009

Pour une culture du bois

9 avril, 2013  par guy


Aussi affaiblie que soit l’industrie forestière depuis les trois dernières années, il n’en reste pas moins que le lien d’appartenance et de communication de tous les acteurs des produits du bois reste bien vivant. À preuve, la concrétisation, en septembre dernier, de la Semaine du bois.

Exactement à cette même période, naissait la Coalition BOIS Québec avec pour mandat de valoriser encore plus le matériau bois dans les milieux urbains, auprès des décideurs du secteur des édifices publics et de la construction industrielle et commerciale. La culture du bois est bien vivante mais elle doit voyager à l’extérieur des régions ressources.

On parle ici bien sûr, de cette culture qui commence après la transformation du bois, une culture de l’utilisation du bois comme matériau. La plantation d’arbres et la culture, on connaît. Mais il fallait planter dans la tête, principalement dans celle des citadins des grandes villes, la nécessité d’utiliser le bois dans l’érection des grands édifices publics et industriels.
Dans la construction résidentielle c’est un fait acquis : plus de 95 % des structures sont en bois. Mais, étrangement, moins de 15 % des grands édifices sont faits de bois alors que des études ont confirmé que plus de 80 % d’entre eux pourraient être érigés en bois.

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Le 15 septembre dernier, dans le prolongement des propositions gouvernementales de 2008 visant une utilisation accrue du bois dans les édifices, la Coalition BOIS Québec était lancée avec pour objectif, d’augmenter d’environ 785 000 m3 l’utilisation du bois dans le secteur non résidentiel d’ici 2014. Objectif plus que louable, objectif incontournable!
Et faire de la lutte contre les changements climatiques, une courroie de transmission vers une utilisation encore plus marquée du matériau bois dans les édifices publics et commerciaux, est en soi non pas une stratégie, mais bien une évidence très subtile qu’il s’agissait de montrer au grand jour.

Diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) et séquestration du carbone grâce à un unique et même matériau qui est l’arbre, ce n’est pas peu dire! C’est même un argument massue et inattaquable qui doit être véhiculé et crié sur les toits : utiliser le bois, c’est agir contre les changements climatiques. Le bois exige moins d’énergie pour sa transformation et laisse une beaucoup plus faible empreinte environnementale que l’acier et le béton.

Une fois ces vérités bien mises en perspective, qu’en est-il de l’autre étape, celle de sensibilisation et de pénétration du message auprès des groupes cibles? Eh bien, on ne peut que constater l’originalité et la subtilité de la campagne de la Coalition : « Je touche du bois ». Faire appel à des personnalités publiques populaires et bien en vue dans toutes les villes, grandes ou petites, pour faire ressortir la proximité et la présence incessantes du bois dans la vie de tous les jours, attire l’attention des citadins et les force à une réflexion sur les caractéristiques écologiques du bois qui a toujours fait partie de leur patrimoine.

D’Alain Lemaire, grand patron du groupe Cascades avec un nouveau bâtiment tout en bois; à Sylvie Fréchette, championne olympique qui s’entraîne sur table en bois en gymnase depuis des décennies; en passant par Bernard Labadie, directeur des Violons du Roy qui vante les qualités acoustiques du Palais Montcalm tout de bois construit; le message remet au goût du jour une valeur qu’on avait peut-être si bien assimilée qu’on l’avait oubliée.

La parution de ces messages depuis quelques jours dans les grands journaux du Québec a déjà un effet percutant. Touchons du bois afin que notre industrie touche les cordes sensibles des décideurs urbains!                              

Guy Fortin
éditeur


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