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Comment produire plus de bois selon le Forestier en chef

« La forêt du Québec a la capacité de contribuer davantage à la production de bois, dans le respect des valeurs du développement durable. » Louis Pelletier, Forestier en chef.

13 Décembre, 2017  par Forestier en chef


Possibilités forestières des forêts du domaine de l’État depuis 1990 (Groupe CNW/Bureau du forestier en chef) Crédit : Forestier en chef

Le Forestier en chef du Québec, M. Louis Pelletier, rend public aujourd’hui son avis intitulé Prévisibilité, stabilité et augmentation des possibilités forestières. Cet avis a été produit à la demande du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs dans le cadre des mesures inscrites dans le plan de travail du Forum Innovation Bois tenu en octobre 2016.

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Le mandat confié au Forestier en chef a consisté à analyser les principaux éléments ayant un impact sur les possibilités forestières et à proposer des recommandations pour les stabiliser dans le temps, voire les augmenter. L’analyse du Forestier en chef avait pour but de mieux prendre en compte les aspects économiques tout en considérant les lois et les règlements en vigueur, les mesures de protection de la biodiversité ainsi que les valeurs sociales liées à l’aménagement durable de la forêt. 

Définir des cibles de production de bois

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La principale recommandation du Forestier en chef visant à augmenter les possibilités forestières dans un contexte d’aménagement durable consiste à établir des cibles de production de bois dans chaque région. Ces cibles doivent être déterminées en relation avec les autres utilisations dans un territoire donné et en considérant le potentiel de production de la forêt. « Depuis la fin des années 90, l’occupation du territoire en milieu forestier s’est diversifiée et plusieurs besoins se superposent. En l’absence de cibles de production de bois quantifiées, les possibilités forestières deviennent résiduelles et instables. Elles continueront de fluctuer en fonction des autres besoins », a mentionné le Forestier en chef dans son avis.

Créer un réseau national de forêt pour la production de bois 

Un des moyens permettant d’atteindre des cibles de production de bois préalablement établies serait de créer un réseau national de forêt pour la production de bois. Ce réseau constituerait la zone pour y produire du bois de façon prioritaire et serait intégré dans le zonage des unités d’aménagement de chaque région. Près de 25 % de la superficie des unités d’aménagement, soit le territoire où se fait actuellement l’aménagement forestier, serait consacré à la production prioritaire de bois. 

Augmenter le rendement de la forêt 

Le Forestier en chef recommande aussi d’augmenter le rendement de la forêt, notamment en intensifiant l’aménagement forestier, le niveau d’intensité sylvicole ayant un lien direct avec les possibilités forestières. 

Utiliser la forêt et les produits du bois comme outils dans la lutte contre les changements climatiques 

Le Forestier en chef recommande par ailleurs que le Québec s’engage à utiliser le potentiel de contribution de la forêt et des produits du bois dans l’atteinte des cibles de réduction des gaz à effet de serre. Il est établi par la communauté scientifique qu’une forêt aménagée intensivement séquestrera plus de carbone, contribuant ainsi davantage à la lutte contre les changements climatiques. Par le fait même, la forêt sera en meilleure santé et plus résistante aux variations du climat et à leurs effets. 

Augmenter la capacité d’adaptation de la forêt à faire face aux incertitudes 

Afin d’éviter les pertes associées aux incertitudes telles que les changements climatiques, les perturbations naturelles et les modifications dans la gestion et l’utilisation du territoire forestier, le Forestier en chef recommande également qu’un plan de gestion des risques comportant un ensemble de mesures soit mis en œuvre. « Dans un contexte de changements climatiques par exemple, il est nécessaire de développer la capacité d’adaptation des écosystèmes forestiers en revoyant certaines modalités d’aménagement forestier. Il faut dorénavant envisager plusieurs états possibles de la forêt et viser à augmenter son adaptation, notamment par un aménagement intensif et par la plantation, pour une forêt mieux adaptée et plus résiliente. Ce sont des solutions parmi d’autres qu’il faut considérer », a mentionné le Forestier en chef. 

Pour une forêt plus contributive au développement durable 

« Nous sommes dans une conjoncture qui impose de réévaluer certaines façons de faire à la lumière des nouvelles conditions environnementales, de la nécessité de réduire la présence des gaz à effet de serre et des besoins des générations actuelles et futures. Il est possible de garantir un approvisionnement en bois stable et même l’augmenter, dans le respect des valeurs du développement durable. Ce faisant, les Québécois pourront compter sur une forêt qui contribue davantage au développement durable et à la lutte contre les changements climatiques », a mentionné Louis Pelletier, Forestier en chef. 

L’avis du Forestier en chef peut être consulté sur le site Web du Forestier en chef à l’adresse suivante : www.forestierenchef.gouv.qc.ca


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