Opérations Forestières

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Accroître la capacité de recherche pour l’innovation

11 juillet, 2018  par FPInnovations


Crédit : FPInnovations

À mesure que le marché continue à tirer profit des avantages de l’utilisation du bois dans la construction de bâtiments, accroître la durée de vie des produits du bois est devenu un besoin constant. Comprendre la biodégradation du bois et la détoxification des agents de préservation du bois à l’aide de microorganismes peut concourir au développement d’innovations qui permettent non seulement de prolonger la durée de vie des produits de bois, mais qui les rendent également plus concurrentiels. L’équipe de Construction durable – Nouveaux matériaux de construction de FPInnovations a tiré profit de la puissance de la génomique et accru les capacités de son laboratoire afin d’effectuer des essais plus approfondis du rôle que jouent les bactéries dans la décomposition du bois et dans la détoxification des agents de préservation du bois.

Angela Dale, scientifique chez FPInnovations, a recours à la génomique depuis deux ans pour identifier et comprendre les types de champignons et de bactéries associés au bois traité. « Bien des gens ne savent pas que FPInnovations a recours aux technologies génomiques, mais notre travail avec le métacodage à barres a constitué une étape importante dans l’acquisition de connaissances plus approfondies du processus de détoxification et de décomposition du bois traité », explique-t-elle. Le métacodage à barres est une méthode permettant d’analyser rapidement l’ADN de tous les organismes se trouvant dans un échantillon, en ciblant un seul gène ou un fragment d’ADN présent dans tous les organismes mais dont la séquence diffère entre les essences. Cette méthode a permis d’identifier les champignons et les bactéries associés aux agents de préservation à base de carbone et de cuivre en vue de trouver des moyens d’améliorer l’efficacité dans le sol des traitements à base de carbone.

L’équipe se concentre généralement sur les essais d’efficacité des agents de préservation pour lutter contre les champignons, mais ce sont les données du métacodage à barres qui ont piqué son intérêt à comprendre le rôle que jouent les bactéries dans la détoxification des agents de préservation du bois. Comme de nombreuses bactéries que l’équipe a trouvées sur le bois traité au moyen d’un agent de préservation étaient du groupe de risque 2 (GR2), le laboratoire a dû obtenir la désignation de niveau de confinement 2 (NC2) afin de pouvoir travailler avec ces espèces. Angela Dale a piloté l’accroissement des capacités du laboratoire en s’assurant que les installations répondent à des critères de conception bien précis et en élaborant des politiques et des procédures d’entreprise en matière de biosécurité et de biosûreté, de même qu’un programme de formation. « Une fois les mises à niveau en place, nous avons obtenu notre permis pour travailler avec les organismes classés GR2; nous sommes fiers que notre laboratoire ait obtenu la désignation d’installation de type NC2 », a déclaré Angela. « Cela nous a permis d’élargir notre champ de recherches et d’analyser différents produits et extraits quant à leur efficacité à lutter contre les bactéries, puisque bon nombre d’espèces de bactéries communes qu’on retrouve dans le bois font partie du GR2. »

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Grâce à cette désignation, l’équipe, composée d’Angela Dale, Stacey Kus et Rod Stirling, a été en mesure d’utiliser les résultats du projet de métacodage à barres afin de mieux comprendre le rôle que les bactéries jouent dans la détoxification des agents de préservation dans le bois traité. L’équipe a mis au point un essai pour dépister de nombreuses espèces de bactéries en lien avec différents traitements afin de déterminer la capacité de chaque espèce à tolérer ou détoxifier différents agents de préservation. Le bois traité au moyen d’agents de préservation a été inoculé de bactéries, puis incubé. Au terme de l’incubation, les échantillons ont été analysés aux fins de validation de la survie des bactéries et de l’appauvrissement chimique.

L’accroissement des capacités du laboratoire a également ouvert la voie à la réalisation de projets hors du champ de la protection du bois. Dans la prochaine année, l’équipe réalisera un projet d’essai de l’activité antibactérienne et antifongique des extraits naturels de l’écorce d’arbres par rapport aux pathogènes bactériens et fongiques qui sont importants dans les secteurs alimentaire et agricole. Dans le cadre d’un autre projet, les microorganismes présents lors du processus de recyclage de vieux carton ondulé feront l’objet d’étude. L’équipe identifiera et isolera les bactéries responsables des odeurs émanant des produits à base de pâte recyclée; elle pourra ensuite évaluer les méthodes pour contrôler ces bactéries.

La génomique combinée à l’agrandissement des capacités du laboratoire de FPInnovations peut aider à faire progresser le développement de nombreux produits issus de la forêt comme les agents de préservation du bois. La capacité de FPInnovations de travailler avec les bactéries GR2 jouera un rôle important dans la mise au point de nouvelles technologies de protection du bois, et ce, grâce à une meilleure compréhension de la décomposition des agents de préservation du bois. Grâce à ces outils, nous pourrons mettre au point des essais plus efficaces afin d’évaluer et d’améliorer les nouvelles formulations au profit des les fournisseurs et, ultimement, de l’utilisateur final.

Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec Angela Dale, scientifique au sein du groupe Nouveaux matériaux de construction de FPInnovations.


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