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Prévenir les chutes et glissades en forêt

Les travailleurs sylvicoles sont exposés à de nombreux dangers en forêt.

8 mai, 2015  par Frédérick Villeneuve et Gino Madon


Avant d’entreprendre des travaux, il est important de visiter les lieux afin de procéder à une évaluation de ses caractéristiques physiques.

Les travailleurs sylvicoles sont exposés à de nombreux dangers en forêt. Leurs tâches s’effectuent souvent dans des conditions difficiles, ce qui augmente les risques d’accident. Année après année, on constate qu’une bonne proportion des lésions professionnelles dont ils sont victimes est attribuable aux chutes et glissades. Bien qu’il n’existe pas de solutions miracles, la planification et l’organisation du travail sont des étapes de gestion fondamentales par lesquelles une entreprise peut favoriser un environnement de travail sécuritaire. Nous vous proposons les actions suivantes afin de vous aider à diminuer les risques de chutes et de glissades en forêt.

Évaluer les sites et planifier les travaux
Avant d’entreprendre des travaux, il est important de visiter les lieux afin de procéder à une évaluation de ses caractéristiques physiques. Voici les éléments à considérer :

  • Observer la quantité de débris au sol (ex. : troncs, andains, souches, roches, etc.).
  • Regarder la topographie (ex. : pentes, relief du terrain).
  • Observer la présence de chicots (ex. : arbres sans aucun signe de vie).
  • Identifier les voies d’accès (ex. : chemins, sentiers).

Cette cueillette d’information permet d’avoir un bon portrait de la faisabilité du traitement sylvicole prescrit. Elle aide à déterminer les précautions générales à prendre sur le terrain et permet d’identifier les zones qui pourraient être exclues de la prescription.  Dans certains cas, elle permet également de préciser si le traitement doit préférablement être réalisé à une certaine période de l’année plutôt qu’à une autre (ex. : terrain accidenté, visibilité restreinte, végétation arbustive et herbacée).

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Informer et sensibiliser les travailleurs
Lorsqu’un terrain est attribué à un travailleur, le superviseur doit l’informer des dangers potentiels et des particularités relatives à son terrain. Cette brève rencontre résume les observations, les recommandations ainsi que la prescription sylvicole pour effectuer le travail en toute sécurité. Voici quelques exemples de pratiques sécuritaires :

  • Déterminer l’endroit où réaliser le sentier d’accès aux travaux, s’assurer qu’il est bien dégagé et l’emprunter en tout temps.
  • Planifier le travail de manière à éviter l’encombrement, la circulation sur les résidus ligneux, les pentes excessives et les terrains en pente lorsqu’ils sont mouillés.  Par exemple :
      • indiquer les zones où le travailleur devrait favoriser des journées plutôt ensoleillées et sèches pour réaliser le travail;
      • s’assurer que les souches sont à une hauteur permettant de minimiser les risques de chutes;
      • ralentir la cadence de production, s’il y a lieu.
  • Transporter le moins de charges possible et les positionner de façon à garder l’équilibre.  Par exemple :
      • utiliser le harnais pour transporter la débroussailleuse et la tenir par le tube en veillant à ce qu’elle soit bien équilibrée;
      • transporter la scie à chaîne avec le guide-chaîne vers l’arrière.
  • Veiller à ce que les bottes de sécurité utilisées soient adaptées au travail et en bonne condition.  L’ajout de crampons adaptés en fonction des surfaces de déplacement peut s’avérer efficace.

Inspecter les lieux de travail et maintenir un réflexe prévention
L’inspection des lieux est un excellent moyen de prévention qui permet d’analyser la sécurité du milieu de travail. Bien que cette activité soit souvent réalisée mensuellement, les superviseurs doivent maintenir le réflexe d’observer les risques associés aux chutes et glissades à tous les jours lors de leur déplacement sur le parterre de coupe. De plus, ils doivent exiger des correctifs lorsqu’ils observent des situations non conformes aux pratiques sécuritaires décrites précédemment.

De son côté, le travailleur doit aussi être à l’affût des dangers potentiels au fur et à mesure qu’il progresse dans l’exécution des travaux. Il doit faire appel à son superviseur s’il détecte une situation dangereuse afin qu’ils conviennent ensemble d’une solution. De plus, le travailleur doit constamment être à l’écoute de son niveau de fatigue puisque celui-ci peut contribuer à augmenter les risques d’accident. Une solution possible : privilégier des pauses régulières.

La planification et l’organisation du travail sont des activités de gestion bénéfiques pour diminuer les risques de chutes et glissades en forêt, tout comme une bonne communication et collaboration entre les superviseurs et les travailleurs. Tous doivent unir leurs efforts en SST au même titre que pour le contrôle de la qualité et de la productivité, et la protection de l’environnement.

ASSIFQ-ASSPPQ

www.santesecurite.org

 


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