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La biomasse plus verte que l’électricité à l’hopîtal d’Amqui

Le chauffage de l'hôpital d'Amqui dans la Matapédia émet aujourd'hui 2,4 fois moins de gaz à effet de serre (GES) qu'avant le changement. C'est un gain net intéressant, surtout que la chaudière précédente émettait déjà peu, la chaleur étant produite à 90% avec de l'électricité et 10% avec du mazout.

21 mai, 2015  par lapresse.ca


Mardi dernier, je me suis rendu à Causapscal, dans la Matapédia, pour dévoiler les résultats d’une analyse de cycle de vie (ACV) comparant la performance d’un projet de chauffage, avant et après l’installation d’une nouvelle chaudière alimentée avec de la biomasse forestière résiduelle. L’étude, qui a duré plus de deux ans a permis de parvenir à des conclusions claires: le chauffage de l’hôpital d’Amqui dans la Matapédia émet aujourd’hui 2,4 fois moins de gaz à effet de serre (GES) qu’avant le changement. C’est un gain net intéressant, surtout que la chaudière précédente émettait déjà peu, la chaleur étant produite à 90% avec de l’électricité et 10% avec du mazout. C’est la première fois qu’une telle étude était réalisée au Canada.

L’ACV est une forme d’évaluation des impacts environnementaux d’un produit ou d’un service qui s’intéresse à l’identification et à la synthèse des impacts de l’ensemble des phases d’un projet allant de l’extraction des ressources jusqu’à la disposition des déchets. En langage populaire, on parle de l’analyse de la vie d’un produit ou service «du berceau au tombeau». Ainsi, il faut évaluer les impacts de la mine au dépotoir ou au recyclage selon les produits et comptabiliser toute l’énergie liée au transport et à la transformation dans chacune des phases de la fabrication et de la phase d’utilisation. Cette démarche est encadrée par la norme «ISO 14 044». L’ACV comparative, quant à elle, compare deux options pour produire un produit ou un service jugé équivalent et pour déterminer lequel a le moins d’impacts dans son cycle de vie. Ainsi dans notre étude, nous comparions les impacts des deux chaudières pour fournir un gigajoule de chauffage. La norme exige que lorsqu’une ACV comparative sert à informer le public, elle soit révisée point par point par une firme externe indépendante de spécialistes accrédités. Dans notre étude, c’est la firme Quantis de Montréal qui a effectué le travail.

Le réseau biomasse Matapédia (http://www.reseau-biomasse.com/) est un regroupement d’entreprises et d’organismes qui ont comme mission de positionner la région comme pôle d’excellence en valorisation de la biomasse forestière résiduelle. Ces résidus sont mis en andains, laissés à sécher sur place pour une année et par la suite transformés en copeaux qui alimenteront des chaudières à biomasse.

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