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La Bioéconomie : un avenir stimulant pour l’industrie des produits forestiers

29 janvier, 2015  par Catherine Cobden Association des produits forestiers du Canada


L’avenir de l’industrie des produits forestiers sera caractérisé par la nanotechnologie, la bioéconomie et les tendances similaires. En plus des produits traditionnels de bois, de pâte et de papier, la fibre de bois renouvelable est aussi utilisée dans une variété de bioproduits, notamment la bioénergie et les produits biochimiques. Catherine Cobden a contribué à façonner la transformation de l’industrie comme vice-présidente principale de l’APFC et membre du conseil d’administration de FPInnovations. Elle a joué un rôle clé dans les études innovatrices de la voie biotechnologique menées par l’APFC et continue à travailler avec des chercheurs universitaires et d’autres intervenants pour favoriser l’innovation dans le secteur. On trouvera ci-dessous son point de vue et ses commentaires sur l’importance de la bioéconomie pour l’industrie canadienne des produits forestiers. – David Lindsay, président et chef de la direction, APFC

Avec l’arrivée de 2015, il est certain que vous allez entendre de plus en plus parler de la bioéconomie. En gros, il s’agit de la conversion de ressources renouvelables en aliments, en produits biologiques ou en bioénergie par des technologies innovatrices. Le potentiel est vaste, dans les centaines de milliards de dollars pour le côté économique, et c’est un moyen de rendre notre environnement plus vert en remplaçant des produits qui ont une empreinte de carbone plus forte.

En décembre, le Canada a tenu à Toronto sa première conférence sur la bioéconomie, qui a attiré des représentants des secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la foresterie, de l’automobile et des produits chimiques ainsi que des fournisseurs de technologies et des décideurs des gouvernements fédéral et provinciaux.

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La conférence a permis d’aborder une gamme de sujets, des tendances mondiales aux percées dans les biocarburants et aux innovations biochimiques. Une bonne partie de la conférence a porté sur des projets utilisant des matières premières agricoles.

J’ai cependant eu le plaisir d’animer une discussion mettant en lumière le potentiel bioéconomique de l’industrie forestière canadienne, par l’utilisation de la fibre de bois résiduelle comme matière première.
Dans le cadre de sa Vision2020, l’industrie se donne pour mission d’extraire plus de valeur de la ressource forestière canadienne. Ce processus est déjà bien en cours et la discussion a été une belle occasion d’en démontrer le dynamisme.

Jean-François Levasseur, au nom du Service canadien des forêts (SCF), a présenté les résultats de la première phase de l’intéressant programme « Investissements dans la transformation de l’industrie forestière » (ITIF) et nous a donné un aperçu du grand intérêt suscité par la seconde. Cette nouvelle phase a en effet généré un impressionnant éventail de projets de transformation allant de la bioénergie aux biomatériaux, aux produits biochimiques et au bois massif, pour une valeur de près de 2 G$ partout au pays. Le SCF a précisé que le niveau de détails des projets présentés et la sophistication des partenariats se sont améliorés énormément depuis le lancement du programme en 2010, ce qui nous amène à une conclusion évidente : l’intérêt et l’expertise des entreprises forestières en bioéconomie sont fortement à la hausse.

Les participants à la conférence ont pu se familiariser avec des exemples précis des progrès du Canada dans l’utilisation de la fibre de bois. Performance Biofilaments est une coentreprise lancée en juin 2014 par Mercer International et Produits forestiers Résolu — deux compagnies traditionnelles de produits forestiers qui travaillent ensemble à l’avenir du secteur. Le directeur général, Gurminder Minhas, explique que l’entreprise cherche des applications de grande valeur pour les filaments de cellulose (FC), l’un des nouveaux biomatériaux les plus intéressants dans le monde. Les FC améliorent la résistance, la flexibilité et la longévité d’une variété de matériau, notamment des composites, des enduits et des produits de consommation, comme des produits pour l’automobile ou des matériaux de construction.

West Fraser Timber travaille également à une gamme de bioprojets à base de lignine, dans des applications comme des résines et du carbone activé, pour ne nommer que celles-là. Le directeur du développement de l’énergie et des bioproduits, Rod Albers, a expliqué que West Fraser ne voulait pas être un simple fournisseur de matières premières, mais s’efforçait de trouver de nouveaux produits innovateurs pour créer plus de valeur pour l’entreprise. Il a ajouté que l’industrie forestière cherchait de nouvelles occasions d’affaires avec des partenaires viables qui ont des propositions solides et bien documentées.

Cette conférence sur la bioéconomie a permis de souligner l’importante contribution du secteur forestier à l’évolution de la bioéconomie. Grâce à sa matière première renouvelable qui sera là pour les générations à venir, le secteur forestier traditionnel se transforme avec confiance en une industrie de nouvelle génération.


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