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50% plus de bioénergie d’ici 2030

14 avril, 2016  par Guillaume Roy


La nouvelle politique énergétique du Québec vise à augmenter la production de bioénergie de 50% d’ici 2030. Ces mesures sont accueillies très favorablement par l’industrie forestière. 



D’ici 2030, le gouvernement se donne des cibles ambitieuses et exigeantes :

– Améliorer de 15 % l’efficacité avec laquelle l’énergie est utilisée;

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– Réduire de 40 % la quantité de produits pétroliers consommés;

– Éliminer l’utilisation du charbon thermique;

– Augmenter de 25 % la production totale d’énergie renouvelable;

– Augmenter de 50 % la production de bioénergie.

« L’industrie est heureuse que le gouvernement du Québec considère la biomasse forestière comme une source d’énergie propre pouvant jouer un rôle clé dans la lutte aux changements climatiques. L’industrie forestière se réjouit également d’être reconnue comme un partenaire de premier plan dans la nouvelle économie verte », a déclaré le président-directeur général du CIFQ, M. André Tremblay.

L’industrie est d’ailleurs activement engagée dans la lutte aux changements climatiques, elle qui a déjà réduit ses émissions de gaz à effet de serre de plus de soixante-cinq pour cent. Elle compte bien poursuivre ses efforts au moyen de l’amélioration de l’efficacité énergétique de ses usines, un autre pilier de la Politique énergétique 2030. Cette dernière permet d’ailleurs à l’industrie d’obtenir des orientations précises en la matière. Les biocarburants et le bioraffinage sont aussi au cœur de la transformation de l’industrie forestière, des enjeux que le gouvernement a également retenus. Avec ces mesures, l’industrie forestière est convaincue qu’elle pourra participer activement à l’essor économique et environnemental du Québec dans les années à venir.

Jocelyn Lessard, directeur général de la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF), se réjouit que le gouvernement du Québec se dote d’une politique énergétique aussi ambitieuse en termes de production d’énergie renouvelable et particulièrement de bioénergies. Les importantes cibles de production en bioénergie viennent orienter le développement accéléré de la filière de la biomasse forestière pour les quinze prochaines années. Ces cibles viennent aussi lancer un message clair aux entreprises impliquées dans ce segment de production énergétique que le gouvernement du Québec compte sur leur dynamisme et sur leur capacité d’innovation pour relever le défi.

La filière de la chauffe, une filière bioénergétique cadrant parfaitement aux aspirations gouvernementales
Le gouvernement souhaite que sa politique énergétique contribue à la prospérité économique, à la lutte aux changements climatiques, au remplacement des énergies fossiles tout en proposant des solutions vertes à faibles coûts. Eh bien, la filière de la chauffe possède tous ces atouts. En effet, cette filière bioénergétique où la biomasse résiduelle est utilisée sur des circuits courts avec des équipements performants est celle qui obtient le plus haut niveau de performance énergétique et qui offre les plus importantes réductions des émissions de GES par unité d’énergie produite. À cause de son efficacité de conversion énergétique, c’est aussi celle qui réussira à mobiliser le plus facilement la ressource tout en produisant une énergie à faible coût. C’est également celle qui créera le plus d’emplois! et qui assurera des retombées concrètes dans de nombreuses communautés partout au Québec incluant les Premières nations avec qui la FQCF travaille déjà sur des projets. En produisant directement de la chaleur pour des édifices institutionnels, commerciaux ou industriels, la biomasse réduit aussi considérablement la pointe hivernal de demande d’électricité qui coûte très cher à Hydro-Québec. Nos études démontrent que le marché potentiel est très important et que la ressource est suffisante pour le couvrir.

Les acteurs de la filière chauffe sont prêts

Le gouvernement annonce une nouvelle gouvernance pour ses programmes touchant l’efficacité énergétique et la production d’énergies renouvelables avec une enveloppe de 4 G $. Les acteurs de la filière de la chauffe à la biomasse, dont les coopératives forestières, ont démontré au cours des dernières années qu’ils étaient prêts à passer à la réalisation de projet concret. La FQCF avec ses partenaires, Fondaction et Investissements Québec, ont même mis en place un fonds d’investissements pour supporter le financement des projets. Considérant tous les avantages concrets de la filière de la biomasse pour la chauffe, nous espérons que le gouvernement, à travers la nouvelle structure ou temporairement avec le Bureau d’efficacité et d’innovation énergétiques, concrétisera les orientations annoncées aujourd’hui dans un programme structurant et mu! ni de ressources suffisantes pour supporter la réalisation de projets de chaufferies à la biomasse forestière dès maintenant.


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